Critique de Advent Of The Human God – Necronomicon

J’ai aimé The Return Of The Witch. J’ai adoré Rise Of The Elder Ones. Mais avec Advent Of The Human God, Necronomicon nous présente l’album de leur carrière, point final. Tu connais pas encore Necronomicon? Réveille-toi mon homme! La formation d’origine saguenéenne (oui monsieur!!) nous offre son blackened death métal depuis déjà 1992. Et comme le bon vin, Necronomicon devient encore meilleur avec les années. Ce qui est plutôt rare dans la musique en général, parlez-en à Anthrax… Donc deuxième album sur la réputée étiquette française Season Of Mist, Advent Of The Human God possède tous les atouts pour catapulter la formation parmi les grands du genre. Pis crisse, oublie les comparaisons avec Behemoth et Dimmu Borgir, Necronomicon a beaucoup plus à offrir que ça.

Après l’instrumentale The Descent, c’est la pièce-titre qui nous bouscule avec les furieux blast beats de Rick (AKA Éric Bastien, l’un des meilleurs batteurs de métal extrême, point à la ligne) et le sauvage riff de guitare de Rob The Witch. Et parlons-en de ces riffs. Ils te restent en tête immédiatement. Quel travail colossal de Rob sur ce disque. Je m’attendais à un bon produit, Necronomicon n’a jamais sorti une merde on s’entend, mais Advent Of The Human God surpasse mes attentes… Toutefois la pièce de résistance sur AOTHG est The Golden Gods. Baptême. La pièce débute avec seulement la batterie de Rick en crescendo pour ensuite aboutir sur un autre de ces riffs macabres de Mr. The Witch. Cette chanson va certainement devenir LE classique de Necronomicon. Tout ça sur la basse assourdissante de Mars (un hommage à la barre de chocolat?) qui se démarque bien, l’excellent travail de mixage de Jean-François Dagenais (Kataklysm) et la réalisation de Rob y sont sûrement pour pour quelque chose.

Car en effet, Advent Of The Human God sonne en sacrifice. Et que dire de la voix de Rob The Witch sur cet album. Le gars sonne «evil» comme jamais auparavant, entre autres sur Alchemy Of The Altar, une chanson purement diabolique qui clôt magnifiquement l’album. Fait intéressant, il y a un solo de piano (?!) sur ce morceau. Ça pourrait honnêtement sonner complètement déplacé, mais de la manière délirante dont le solo est joué, ça cadre parfaitement avec l’esprit de la toune. T’as l’impression qu’un fou furieux en beau crisse s’est infiltré en studio et a décidé de s’en prendre au piano.

Une autre toune qui se démarque est Le Fjord avec son intro à la guitare acoustique et sa superbe mélodie. Car oui, des mélodies, on en retrouve plein sur Advent Of The Human God. On s’entend que Necronomicon ne donne pas dans la dentelle, mais Rob The Witch a réussit à pondre des morceaux et des refrains vraiment accrocheurs. Et comme c’est une tradition pour Necronomicon, on y retrouve des interludes, le plus savoureux étant Gaia, qui me fait penser à ceux que l’on retrouve sur le controversé Born Again de Black Sabbath. Ah pis en bonus, Necro reprend Innocence And Wrath, une toune instrumentale de Celtic Frost, influence majeure sur la carrière de Rob et sa bande évidemment. Uhhhh!!!!

 

 

Advent Of The Human God, tout comme l’excellent dernier EP de Voivod, me rend fier d’être québécois. Tout ce que j’espère maintenant est que le disque puisse obtenir la chance qu’il mérite. Les gars bûchent depuis un bon bout et ce serait l’fun de les voir obtenir ce qui leur est dû. Advent Of The Human God se fait déjà une place dans mon Best Ov 2016 en tout cas, chose certaine. Ça va prendre du stock extrêmement solide pour le déloger de ma liste. Pis j’pense pas que ça va être le nouveau Metallica qui va réussir cet exploit…

En passant, Rob The Witch et son acolyte Rick étaient de passage sur le show de Grindcardo récemment pour tourner un épisode complètement délirant qui sera présenté le 6 mars prochain. Tu veux pas manquer ça. Les gars étaient en feu…

Cote de Steve: 9 barres Mars sur 10

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