Pallbearer : Calendrier à oublier

Plus courtes, moins longues. Non, je ne parle pas des courbes sur les tableaux du docteur Arruda. Je parle plutôt des chansons de Pallbearer. Un grand défi pour les membres du groupe qui se sont retrouvés en studio avec des pièces qui avoisinent beaucoup plus les 6 minutes que les 9 minutes habituelles. Voulant créer des chansons qui auront un plus grand impact sur une période de temps plus courtes, je crois que les membres du groupe veulent pouvoir jouer plus que 3 chansons alors qu’ils sont en ouverture d’un autre groupe!

Forgotten Days n’est pas un album facile, comme tous les albums du groupe. Et quand je dis pas facile, ce n’est pas au niveau musical. C’est plutôt au niveau des thèmes abordés sur cet album qui sont directement liés à la mort d’un être cher et à la dépression. Et tout ça n’a aucun lien avec la COVID et sa période de confinement car Forgotten Days a été conçu en période pré-covidienne.

En moins de 55 minutes, Pallbearer livre un album qui se voudrait parfait pour être joué sur scène. Malgré les thématiques glauques, les pièces sont tout de même « rayonnantes » par leurs changements de tempos, leur approche progressive et une interprétation précise. Le marteau du doom frappe, pas de doute mais il n’est pas aussi oppressant que nous pourrions le penser.

Il n’y a que la chanson Silver Wings qui soient excessivement lourde et grisonnante. Même Caledonia est plus pimpante malgré ses ténèbres évidentes. Le reste de l’album est beaucoup plus aéré avec ses tempos affriolants. La pièce titre ouvre l’album avec un riff colossal, ce qui donne à cette chanson un dynamisme indéniable.     

Riverbed possède le même type d’approche quoiqu’un passage plus « aquatique » offre un moment plus apaisant, dès la première minute. The Quicksand of Existing se veut plutôt musclée avec des guitares bien opaques qui reçoivent l’aide d’une basse ondulante et Rite of Passage est une pièce où l’on peut bien apprécier l’approche vocale de Brett Campbell qui possède encore cette teinte nasillarde à la Mike Scheidt de Yob.

Forgotten Days est une autre réussite pour Pallbearer qui a vraiment trouvé sa place, une fois de plus, avec cet autre album de doom metal qui se veut capable d’ouverture musicale, ce qui offrira au groupe cette pérennité tant recherchée!

www.pallbearerdoom.com

 

Photo : Jacob Slaton and Ebru Yildiz