Imperial Triumphant: Bienvenue à Alphaville

Quand j’ai reçu cet album en promo, dans la description qui se veut fournie avec l’album, on parlait d’Alphaville comme étant une œuvre de black metal avant-gardiste. Plus loin dans la lecture, on insérait Imperial Triumphant dans le même bol à salade que Deathspell Omega et Blut Aus Nord. Intéressant, et continuons la lecture du dossier tout en écoutant l’album!

Imperial Triumphant est un trio originaire de New York et le musiciens sont capables de bien s’entourer. Vraiment. C’est certain qu’avec leur nouvelle signature avec Century Media, on sent que le label a dit : Allez-y les boys! Sky is the limit!

Ils ont beurré, épais! 

Par exemple, Tomas Haake de Meshuggah joue des percussions de type Taiku sur l’album. Vous savez, ces immenses tambours orientaux qui ont l’air aussi massifs que des roues de tracteur? Ben c’est ça. Tomas est une référence en percussions, pourquoi ne pas l’utiliser? Surtout qu’il passe la plupart de son temps aux USA, avec sa copine.

Aussi, nous retrouvons Colin Marston de Gorguts/Behold the Arctopus/Krallice qui joue de la guitare par ici et par-là et il est responsable de l’ingénierie sonore sur l’album. De plus, c’est Trey Spruance de Mr.Bungle qui produit l’album. De gros noms qui collent avec la parcelle plus « éclatante » du metal.

Belle brochette, je dois l’avouer car en plus de tout ça, nous pouvons entendre des cuivres sur Alphaville, des ambiances totalement tordues et même une chorale de salon de barbier!

Mais est-ce un album de black metal pur et dur? J’en doute… Alphaville est fortement influencé par la ville de New York, sa vie nocturne et le jazz. Surtout le jazz, avec un grand J.

Les transitions musicales, la parcelle organique de la musicalité et la grande majorité des passages sont très influencées par la discordance jazzée, même si la base demeure métallique. Si tu te mets à compter les temps, tu te rends compte que tu perds le décompte assez rapidement car Imperial Triumphant est un groupe qui possède une structure musicale, déstructurée!

J’ai écouté l’album environ 5 fois et je crois qu’Alphaville est beaucoup plus un immense clin d’œil musical à ce que peut produire Gorguts ou Portal, plutôt qu’un produit black métallique comme ce que pourrait produire un Mayhem ou un Darkthrone. Je comprends les comparaisons avec Deathspell Omega et Blut Aus Nord mais, je n’irais pas là non plus.

Avec Imperial Triumphant, on est ailleurs.

Démonstration sonique plutôt particulière, Alphaville se veut angoissant comme production et donne le vertige… un peu comme la pochette.

Fait intéressant, le groupe reprend la pièce Experiment, de Voïvod sur l’édition spéciale de l’album. Au niveau musical, l’expérience se veut intéressante mais d’inclure une voix gutturale sur la pièce dénature l’esprit un brin, malheureusement.

Avec tout ce qui est arrivé à la ville de New York depuis la COVID 19, cet album se veut un reflet musical cauchemardesque face à l’explosion pandémique vécue là-bas. Et ça colle bien!

Alphaville n’est pas une balade tranquille au cœur de Central Park, loin de là…

http://www.imperial-triumphant.com/