De manière générale, je ne m’excite pas le poil des narines pour un album enregistré en concert. Comme je le dis souvent, ce type d’enregistrement comporte parfois des pièges. Si le groupe utilise ce médium pour se sortir d’un contrat douteux avec leur label, la qualité n’est pas au rendez-vous.
Sur cet album live du nom de Born to Thrash, Destruction ne veut aucunement mettre un terme à leur entente avec Nuclear Blast. Non, le groupe allemand profite d’un enregistrement capté en direct lors du dernier Party San Open Air pour nous taper sur les babines.
Il faut voir cet album live comme étant une façon de nous présenter cette formation retapée de Destruction lorsqu’elle est en concert. L’album précédent qu’est Born to Perish est sorti en août 2019 et nous n’avons pas eu la chance de voir et d’entendre le résultat sur scène, ici, avec Randy Black aux percussions en plus d’avoir maintenant un duo de guitaristes, avec l’ajout de Damir Eskić en tant que soliste.
Enregistrement de qualité qui rend justice à la vigueur déployée par le groupe, nous retrouvons une liste de chansons qui se veut pratiquement parfaite pour l’amateur du groupe qui se plaît amplement dans le catalogue des Allemands.
Même si le groupe était officiellement en promotion pour Born to Perish, Destruction catapulte plutôt une série de classiques comme Curse the Gods, Mad Butcher, Life Without Sense, Total Desaster et Bestial Invasion en plus de quelques bombes plus « récentes » comme Nailed to the Cross, The Butcher Strikes Back et Thrash Till Death.
Comme album live, j’en retire une entière satisfaction et je compte même me procurer le vinyle, étant donné sa fraicheur et sa pugnacité sonore.
Malheureusement, il n’y a rien qui ne provienne de Release from Agony… encore moins de Cracked Brain et surtout, rien n’est puisé dans The Least Successful Human Cannonball!
Pour le moment, Born to Thrash n’est offert qu’en format digital mais les formats physiques seront disponibles dès le 17 juillet.

Photo : Liné Hammett