J’utilise souvent cette prémices face à un mini-album que je trouve, disons « particulier » pour ne pas utiliser le terme, « ordinaire ». Bien souvent un mini-album permet à une formation de proposer quelque chose de totalement différent, des trucs musicaux qui ne passeraient pas sur un album régulier du groupe.
Trop éclectique, la pièce est mise de côté pour être utilisée plus tard sur un mini-album. C’est ce qui peut arriver. Parfois, le mini-album est comme un album en concert : il permet à un groupe de mettre un terme à un contrat avec la compagnie de disque.
En nous proposant un mini-album qui met en valeur une version d’un classique du groupe The Cure (enregistrée en studio et une autre, enregistrée lors d’un concert en Finlande) je me pose la question : « Est-ce que Behemoth veut se sortir de son entente avec Nuclear Blast pour l’Europe et Metal Blade pour l’Amérique? »
Après tout ce serait possible. Le projet en parallèle de Nergal, Me and That Man, est sur Napalm Records et ce label voit grand. Très grand!
Est-ce que Nergal a dit à ses boss : « Tenez, prenez en tous car ceci est mon dernier enregistrement, livré pour vous! »
A Forest est un incontournable de The Cure et la version proposée par Behemoth se veut plutôt, fade… Que ce soit la version en studio ou celle en concert, le résultat demeure le même. Même si Niklas Kvarforth de Shining agit en tant que gorge accompagnatrice sur les deux versions, ça ne lève pas et on n’y croit pas.
Aucunement impressionnante, cette chanson aurait bien pu se retrouver comme pièce additionnelle de la version digipak de I Loved You At Your Darkest, le tout sans tambour, ni trompette.
Les seuls véritables intérêts de ce mini-album restent les ajouts que sont la punkée Shadows ov Ea Cast Upon Golgotha et la ténébreuse Evoe. Les deux pièces demeurent dans les mêmes teintes grisonnantes du matériel qui se retrouve sur le dernier album du groupe.
Garde tes p’tits sous pour aller te chercher une couple de canettes de L’Escapade, la nouvelle blanche belge de Boréale!
Photo : Grzegorz Gołębiowski
Boulevard Brutal 
