C’est le 24 juin 2020 que Serment sortira son premier album. Et c’est tout un album! Depuis que ma copie promotionnelle est entre mes mains, j’écoute Chante, Ô Flamme de la Liberté au moins trois fois par jour. Et le plus souvent, ce sont trois écoutes consécutives.
Serment est le projet en parallèle de Moribond, membre de Forteresse. Avec cette première offrande, le musicien nous propose cet album qui suit le cheminement face à un pacte avec le Diable avec, en trame de fond, nos valeureux hivers québécois.
On ne se perd pas avec Serment. Nous demeurons dans les ornières profondes du métal noir québécois. Ce qu’il y a d’intéressant avec l’approche sonore de Serment, c’est l’emprise offerte par les claviers.
Leur prédominance apporte une ligne excessivement fluide à la sonorité de Serment et nous avons vraiment l’impression d’entendre un vent atrocement vigoureux, nous siffler dans les oreilles. Sauf qu’au lieu de nous irriter en nous titillant les oreilles, il nous envoûte.
Le même phénomène se passe avec la voix de Moribond. Lorsqu’il attaque avec sa parcelle plus glaciale, son souffle hivernal s’entremêle avec un certain dynamisme avec le frisson du vent, offert en introduction sur Ouverture et prend une certaine vigueur entre chaque pièce.
J’ai nettoyé toute ma piscine en écoutant l’album en répétition, sous le soleil tapant. Lorsque je suis en mode télétravail, je me clanche Chante, Ô Flamme de la Liberté, question de m’offrir une cadence plus qu’acceptable. Pendant mes participations en visioconférence, je ferme mon micro car j’écoute l’album… secrètement!
Même si le clavier joue un rôle primordial avec Serment, le son n’en est aucunement dénaturé. Tous les éléments frigorifiques du métal noir québécois sont présents et je dois bien avouer que les subtilités symphoniques des claviers amènent le genre vers une dimension que me plait grandement.
Une fois de plus, je n’ai pas à te souligner telle ou telle pièce, étant donné la précellence de ce produit du terroir.
Sâpre-moi ça dans ton Panier Bleu, le 24 juin!
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Boulevard Brutal 
