Ce nom me disait quelque chose. Je savais que j’avais déjà vu apparaitre Secrets of the Moon dans mes vieux magazines européens, du temps où j’achetais le Terrorizer. En fouillant dans mes vieilles copies qui sont toujours à portée de mains, je me suis rendu compte qu’effectivement, ce nom se retrouvait à quelques reprises dans ce magazine, surtout lors de la période du début des années 2000.
J’ai retrouvé de longues pages de leur label, Lupus Lounge et les descriptions présentent Secrets of the Moon comme une formation de black metal. Sauf qu’avec les années, ce groupe allemand a pris un chemin plus rock gothique, et c’est ce qui m’a fait comprendre pourquoi le nom me disait vraiment quelque chose mais je ne pouvais pas lier correctement le nom au style musical.
En écoutant ce nouvel album du groupe, je peux confirmer qu’il n’y a absolument rien de black metal qui en découle. Nous sommes plus en présence d’un groupe de goth rock qui puise ses influences dans de nombreuses sphères musicales comme Bauhaus, The Cure ou même HIM pour ce qui est du côté enjôleur. C’est un gros rock assombri mais qui laisse percevoir quelques éléments étincelants.
Mais Secrets of the Moon pousse un peu plus loin et se veut, surprenant. Sur Don’t Look Now, nous retrouvons quelques lignes vocales qui me rappellent Voïvod à l’époque Angel Rat et sur He is Here, nous avons l’impression que Mike Patton vient pousser la note, surtout lors du refrain.
J’accroche rarement sur le style goth rock mais j’ai l’impression que Secrets of the Moon m’offre justement ce petit côté kinky que j’appréciais chez HIM, au début des années 2000, période où les Allemands proposaient, justement, une musique black metal.
Avec l’effacement volontaire de HIM, de me retrouver avec Secrets of the Moon me satisfait au plus haut point car Black House est juste assez glauque pour meubler notre printemps et juste assez pimpant pour espérer à des jours meilleurs!
Disponible le 8 mai, sur Lupus Lounge.
Photo : Oana Marchis, Metastazis
Boulevard Brutal 
