Centinex: La mort, émiettée

La carrière de Centinex s’étend sur quelques années, quelques décennies même. Leur style de death metal ne trahit aucunement leurs origines suédoises. C’est abrasif, lourd et gras comme il se doit. En 2020, le groupe va lancer son 10e album et si cette année t’a apporté de nombreux changements dans ta vie, c’est aussi le cas avec Centinex.

Le groupe s’est refait une peau neuve, mais totalement neuve. Le roulement de personnel se veut intense avec Centinex qui ne garde que très rarement les mêmes membres le temps de deux albums de suite.

Sur Death in Pieces, nous retrouvons un nouveau guitariste, un nouveau batteur et un nouveau chanteur. Il n’y a que le bassiste Martin Schulman, présent depuis les débuts de Centinex en 1990, qui demeure le seul membre original.

Tous les autres musiciens du groupe sont avec Schulman depuis quelques mois à peine et pour être franc, je trouve que cette rapidité se veuille précipitée. Centinex n’avait pas sorti d’album depuis 4 ans mais quelques mois additionnels auraient pu être bénéfiques au groupe, question de livrer un album avec plus de cohésion.

Malgré que Centinex patauge dans les pâturages du death metal australopithèque, j’ai comme l’impression que cet album joue dans la facilité. Les emprunts sont facilement identifiables à Slayer, Obituary et Dismember, la conviction n’est pas vraiment perceptible et le jupon dépasse amplement au niveau du déjà-vu.

En arrêtant leur choix sur Henrik Andersson comme nouvelle gorge chez Centinex, nous retrouvons une voix death metal qui présente un soupçon de hardcore dans sa sonorité, ce qui vient à l’encontre du style beaucoup plus guttural des productions précédentes.

Et je dois l’avouer, c’est surtout à ce niveau que le groupe m’a perdu…

En considérant que 2020 sera une année chaotique à bien des niveaux, je crois fortement que ce nouvel album de Centinex ne sera pas un essentiel dans ta collection.

Disponible le 29 mai, sur Agonia Records.

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