Sur a ligne du temps offerte par Paradise Lost, à quel endroit vous situez-vous? Je veux dire, en tant que fan de cette formation anglaise, quelle période vous plait le plus? Les années death métalliques? La période Depeche Mode? Le retour vers un doom metal aux accents death? À moins que tout vous plaise face à Paradise Lost?
Lorsque le groupe a lancé Medusa en 2017, on sentait que Paradise Lost effectuait un véritable retour vers une formule beaucoup plus axée sur le doom metal. C’était beaucoup plus poisseux que lors des dernières offrandes, plus marécageux comme facture sonore.
Trois ans plus tard, Paradise Lost propose Obsidian, la suite logique de Medusa. Suite logique ne veut pas dire un pastiche ou copie-conforme mais c’est plutôt que la formation anglaise ait décidé de garder le plan original de Medusa, tout en le modifiant à quelques endroits.
Si vous êtes un amateur de la carrière complète du groupe, vous risquerez d’apprécier ce nouvel album qui se veut moins sombre que Medusa. La cassure avait été féroce pour certains, même si les Anglais nous avaient bien préparés avec The Plague Within, juste avant.
Avec Obsidian, le groupe tente d’englober bon nombre de ses influences pour les tamiser ensuite, question d’uniformiser le tout. C’est pourquoi vous avez une pièce comme Ghosts qui se veut très goth rock mais qui ne se veut aucunement inadéquate après la complainte death/doom qu’est Fall From Grace.
La chanson Forsaken est probablement la plus accrocheuse du lot. Avec une cadence plus vivifiante, cette chanson aurait pu se retrouver sur l’un des albums du groupe de la période des années 2000, comme Symbol of Life, Paradise Lost ou In Requiem, quoiqu’elle aurait été accentuée par une ligne de claviers pimpants. Ending Days nous propose un Nick Holmes plus sirupeux. Cette chanson, aux intonations baladeuses, nous lance même une mélodie aux violons qui se fond à merveille avec la structure musicale offerte par le reste du groupe. La pièce Hope Dies Young est bien balancée au niveau de son offre goth rock/metal et aurait pu aisément se retrouver sur un album comme One Second.
En ce qui concerne le reste de l’album, vous allez nager dans une belle vase death/doom sans toutefois, vous y noyer!
Disponible le 15 mai, sur Nuclear Blast Records.

Photo : Anne C. Swallow