Pour poursuivre dans la thématique angoissante entreprise avec Drown, je me dois de vous indiquer que la nouvelle galette d’Ulcerate n’a rien d’ensoleillé. C’est encore cafardeux, en plus de te foutre la pétoche!
Cette formation néo-zélandaise n’a jamais eu la réputation d’offrir une musique aux couleurs de la météo de leur coin de pays. Blafardes, leurs offrandes musicales déstabilisent grâce à une emprise musicale angoissante, dissonante et claustrophobe.
Après deux albums avec Relapse, le groupe se retrouve maintenant avec Debemur Morti Productions, une compagnie française qui œuvre surtout dans les productions de métal noirci. J’ai comme l’impression que ce label tente de varier son catalogue tout en gardant la pureté des produits.
Death metal technique mais profondément crépusculaire, ne vous attendez pas à une parcelle de soleil sur Stare into Death and Be Still. Pendant une heure, ce ne sont que des cadences caverneuses qui vous guideront vers la pénombre.
Le travail des guitares est d’une efficacité remarquable. Les quelques couches surexposées proposent une sonorité apocalyptique, le tout bien embrasé par des percussions précises et une voix rugissante qui s’étale tel un souffle languissant…
Chaque pièce propose des variances, ce qui permet à Ulcerate d’établir un climat excessivement suffocant, tout au long de l’heure dont on dispose pour l’écoute. Si vous ne vous retrouvez pas en position fœtale avant la fin de l’écoute, restez bien alerte face à la finale qu’est Dissolved Orders, véritable marathon d’angoisse…
Si vous avez les nerfs solides, le moral bien gonflé en plus d’un bon stout de fin de soirée, faites une tentative sonore face à Stare into Death and Be Still qui se veut beaucoup plus une expérience sensorielle qu’une collection de chansons!
Disponible le 24 avril sur Debemur Morti Productions.
http://www.ulcerate-official.com/