Drown: Musicalité anxiogène

En ce moment, un bon nombre d’entre vous vivez une période d’incertitude. Quelques-uns ont perdu leur emploi et d’autres voient leurs économies fondre comme neige sous la pluie. L’anxiété prend de plus en plus de place, la gorge se noue et une sensation de suffocation peut vous envahir.

Si tu te sens dans cet état, je te déconseille amplement la nouveauté de Drown.  Ce projet est l’œuvre de Markov Soroka, l’homme derrière Tchornobog. À lui seul, il manipule tous les instruments qui se retrouvent sur cet album qui ne contient que deux longues pièces, pour un total de 42 minutes.

Les deux morceaux se veulent massifs et imposants. Ce qui est proposé sur ce deuxième album est du domaine doom funéraire, très abyssal et en mode submersion… volontaire.  

Avec un nom comme Drown (NDLR : Noyer), on voit que Soroka pousse le concept « aquatique » avec des titres en relation avec la vie océanique. En ouverture, nous retrouvons Drowned VI: Mother Cetacean et l’engloutissement se poursuit avec Drowned VII: Father Subaqueous.

L’effet de noyade est instantané avec Drown. L’angoisse monte, la sueur te perle au front et il est difficile de bien retrouver son souffle étant donné l’opacité offerte par les nombreuses couches de guitares en plus d’une voix sourde et sépulcrale.

Cet album de Drown n’a rien d’une balade en radeau. C’est plutôt une expérience sonore qui va tester ton degré de détresse et le resserrement de ta poitrine, lors de l’écoute…

Si tu as encore ta job et que tu sens que le tout va bien aller, tu peux l’adopter. Sinon, y’a du bon ABBA, juste pour toi!

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Photo : Lillian Liu