Moon Destroys: Voyage écourté

Habituellement, lorsque j’écoute un EP, je m’attends à 4 chansons. Minimum. Il me semble qu’avec 4 pièces, je me sens beaucoup plus en présence d’un groupe qui tente de m’attirer vers la suite des choses.  Sur ce premier mini-album de Moon Destroys, ce duo américain propose 4 pièces.

Sauf que sur les quatre pièces, il y en a deux qui tombent dans la catégorie «passage musical ambiant servant de pont entre les autres morceaux ». Donc, ce sont plutôt deux chansons qui se retrouvent sur Maiden Voyage, carte de présentation de l’ancien guitariste de Torche, Juan Montoya et d’Evan DiPrima, ex-batteur chez Royal Thunder.

Il faut donc se rabattre sur deux chansons mais ce sont de gros coups de canon, excessivement fumants! Dans un premier temps, le duo a demandé à Troy Sanders de Mastodon de pousser sa voix sur la chanson, Blue Giant.

Sans grande surprise, nous avons l’impression de nous retrouver avec un morceau oublié de Mastodon, étant donné que Blue Giant se marie à merveille au timbre de voix de Sanders grâce à sa facture musicale de prog-metal cosmique éthéré!

Ensuite, sur Stormbringer, Moon Destroys a laissé toute la place à Paul Masvidal de Cynic. Avec sa voix soporeuse et stratosphérique, il se laisse aller dans un genre musical sur lequel nous n’avons pas l’habitude de l’entendre. Morceau intéressant et plutôt massif d’un hard rock planant, Stormbringer est bien cadencé et nous plonge dans un stoner, assumé.

À l’image des échantillons des barres Cliff offertes au Costco, les deux chansons se veulent bien protéinées tandis que les deux instrumentales sont comme les petits gobelets de café offerts, quelques kiosques plus loin, par William Spartivento. Donc, juste assez de puissance pour permettre au tout, de bien passer!

Sauf que par la suite, tu en veux un peu plus étant donné l’efficacité des produits!

Disponible le 27 mars, sur Brutal Panda Records.

https://moondestroys.bandcamp.com/