Plus je regarde la couverture de ce premier album de Black Curse, plus je confirme qu’il y a bel et bien un gars avec la fourche en feu dessus! De plus, il sort d’un caveau où semble régner une température infernale. Avec un œil encore plus affuté, on remarque que son engin est une tête de démon, sortie directement des enfers!
Avec un titre aussi évident qu’Endless Wound, j’imagine que ce genre de blessure puisse être douloureux. À moins que Black Curse tente de nous faire une métaphore entre une sensation excessivement brûlante et une gonorrhée? Le tout se voudrait louable et précis car il semblerait qu’une chaude-pisse soit intolérable, voire infernale.
Pour en revenir à Black Curse, ce groupe peut obtenir l’étiquette de super-groupe, étant donné que cette formation du Colorado propose dans ses rangs des acteurs majeurs de la scène de Denver. Effectivement, nous retrouvons le batteur de Khemmis, Zach Coleman en plus du bassiste Jonathan Campos de Primitive Man et le guitariste de Blood Incantation, Morris Kolontyrsky. À la voix, c’est le souffle perturbant de Gravetorn, qui a l’habitude de se prononcer avec Spectral Voice.
Ce quatuor malin s’exécute pendant 39 minutes sur un black metal aux influences death métallique et parfois, quelques élans doom nous prennent par surprise. En général, Black Curse privilégie le style carabiné mais le tout devient encore plus captivant lors des transitions où les musiciens contournent le genre black métallique pour nous vautrer soit vers un death metal ombreux avec Crowned in (Floral) Vice et Enraptured by Decay ou un doom pétrifiant, comme sur la pièce Lifeless Sanctum.
Black Curse ne fait pas les choses selon les « normes habituelles » en vigueur. Le groupe n’a pas de page Facebook, pas de page Bandcamp, ni de site officiel. Il n’y a que leur label qui laisse une pièce sur leur Soundcloud.
Étrange, énigmatique et plutôt kvlt.
Quoiqu’il en soit, Endless Wound sera disponible dès le 24 avril, sur Sepuchral Voice Records.