Des albums enregistrés en concert, ça ne m’a jamais vraiment excité. Cet exercice demeure un moment temporel qui se veut unique et précis. De savoir que je n’y étais pas rend l’expérience plus pataude et mollasse.
J’ai mes classiques comme Alive II de KISS et Live After Death d’Iron Maiden mais selon la légende, les albums en concert de KISS ne sont pas vraiment des expériences totalement live. Il y a eu de nombreux ajustements majeurs effectués en studio, par après. On enlève les erreurs, fautes, faux pas et autres moments disgracieux.
Certains groupes, par obligations contractuelles, sortent des albums enregistrés en concert. Si le tout est lancé pour se sortir d’un contrat, l’expérience sonore peut s’avérer douteuse. Nous avons une prise de son qui vient directement de la console et le mix est pratiquement inexistant. C’est brut, très cru!
D’autres formations veulent sortir des albums en format concert pour que l’auditeur puisse vivre une révolution sonique sublime. Tellement, que le travail en post-production est fignolé au point que l’on en perde l’essence primale face au concert original.
De l’expérience de base, il ne reste que les applaudissements de la foule…
Dans le cas de la formation Kreator, le groupe est plutôt de l’école de la « balance ». Les Allemands n’en sont pas à leur première offrande « live » et London Apocalypticon, enregistré au fabuleux Roundhouse de Londres, se veut juste assez saligaude pour que l’auditeur ne se sente par berné. C’est juste assez cru pour que l’on se sente impliqué et juste assez peaufiné pour pouvoir en humer la technicité.
La liste de chansons est à point et Kreator, alors en tournée pour l’album Gods of Violence, pige un peu partout dans le catalogue. Nous retrouvons les mêmes discours entre les chansons que Mille sert partout sur Terre, la preuve étant le discours de motivation livré juste avant Flag of Hate.
Sept ans après l’album en concert/DVD Dying Alive, il faut se demander si un autre enregistrement de type « en concert » se voulait nécessaire. Pour le fanatique du groupe, l’exercice se veut obligatoire mais celui qui se considère un amateur de passage risque de trouver que la liste de chansons demeure plutôt similaire que par le passé et qu’un concert de Kreator, reste un concert de Kreator!
Comme de raison, tant qu’à vous procurer cet album enregistré en concert, allez-y avec le combo qui offre le Blu-ray.
De mon bord, même si je n’étais pas présent à ce concert, c’est la satisfaction totale dans mes oreilles!
https://kreator-terrorzone.de/

Photo: Jake Owens