Lors de mon congé des Fêtes, j’ai reçu le nouvel album de God Dethroned et je peux confirmer qu’il m’a accompagné amplement tout au long de mes longues journées de repos. Du nom d’Illuminati, cette nouvelle galette demeure très intéressante!
Je suis en droit de me demander, et ce immédiatement, si God Dethroned est la première formation à nous offrir un album au fort potentiel de se retrouver dans notre Top de l’an 2020. Oui je sais, ceci demeure une affirmation très précoce!
C’est que l’excellence déborde généreusement de cette production métallifère. Trois ans après la sortie de The World Ablaze, j’ai comme l’impression que le groupe a pris le temps de fignoler le tout.
Dehors le concept des Grandes Guerres. God Dethroned délaisse le côté militaire, après l’avoir exploité à fond sur ses trois dernières productions. Sur Illuminati, les Européens reprennent leur combat face aux concepts religieux.
Avec 37 minutes de musique, God Dethroned nous propose le genre d’album que tu peux laisser jouer trois fois de suite, sans t’en lasser. Varié et riche musicalement, Illuminati est composé de 9 pièces différentes mais qui possèdent la même ligne directrice.
Le groupe ose, tente et réussi une évolution musicale qui ne dénature aucunement l’héritage blackened death metal du groupe. Par exemple, la chanson Gabriel débute sur une introduction très goth rock. Durant les 50 premières secondes, tu as pratiquement l’impression d’entendre un morceau d’un groupe comme H.I.M mais lorsque Henri Sattler se laisse entendre, tu comprends où tu en es réellement.
Sur Spirit of Beelzebub, nous retrouvons des refrains à l’unisson qui nous remettent en tête ce que proposait un groupe comme Emperor sur la chanson With Strength I Burn. C’est gonflé, épique comme expérience sonore et le reste de la chanson est trempé dans un gros riff thrash metal à la Kreator mais avec une empreinte qui demeure fidèle au groupe.
L’effet cadencé offert au début de The Eye of Horus est entrainant. Avec des voix enveloppantes, elles nous dirigent vers une portion plus métallique pour ensuite nous rediriger vers une autre session musicale irradiante juste avant de retomber dans un riff bien convaincant. Avec un accent mis directement sur les voix, cette chanson se veut l’un des coups les plus fumants sur Illuminati.
Après une commémoration ecclésiastique musicale d’une quarantaine de secondes, l’album se termine avec Blood Moon Eclipse. Massue de death metal fabuleusement noircie, cette pièce ficèle avec ardeur cet album juste assez disparate pour que l’on puisse en distinguer toutes les richesses musicales, écoute après écoute.
Dans un futur rapproché, il est à souhaiter que God Dethroned puisse garder cette philosophie face aux thèmes abordés sur Illuminati et ne trouve aucune inspiration face à ce qui pourrait bien devenir la Troisième Grande Guerre…
Disponible dès le 7 février, sur Metal Blade Records!
www.facebook.com/goddethronedofficial