Sandveiss : Sabotage convivial

Pour sa seconde production, le groupe québécois Sandveiss roucoule grandement. Leur stoner rock semble encore plus bouillonnant que sur leur premier album, Scream Queen. Est-ce que ce groupe pourrait être le secret le mieux gardé face à notre scène musicale?

Quand tu portes attention à cette formation, tu n’as pas l’impression d’entendre un groupe d’ici. Pourquoi? Car c’est excessivement chaleureux comme musique. Nous n’avons pas l’impression que les membres de Sandveiss se gèlent le derrière pendant de longs hivers.

Avec un souffle musical qui semble parvenir du Sud des USA, Sandveiss pourrait passer pour une bande de chummys de Phil Anselmo, des copains des dudes de Crowbar ou des partenaires de brosse des membres de Corrosion of Conformity.               

Ceci n’est pas un reproche, loin de là. Généralement, c’est le metal noirci le plus vil qui nous vient de la Vieille Capitale mais avec Saboteur, nous comprenons amplement l’appellation de cet album car Sandveiss vient « saboter » cette pensée populaire.

Le hard rock bluesé est omniprésent sur ce deuxième album du groupe. La voix est racoleuse, comme sur Sands of Time et The Masquerade et les riffs sont patauds sur des titres comme The Divider, Saboteur et Dead Inside. C’est aussi affriolant qu’une balade en tramway!   

En guise de finale, Burning Ropes laisse des émanations acoustiques qui confirment que cette chanson aurait pu se retrouver sur Jar of Flies, d’Alice in Chains.

Bref, 39 minutes excessivement enflammées qui nous sont proposées par une troupe de rockers barbus, bien de chez-nous!

https://sandveiss.bandcamp.com/