Critique de la biographie de Bruce Dickinson

Chez Boulevard Brutal, si on est capable d’écrire des textes, ça veut dire qu’on est sûrement capable d’en lire aussi! Avant de partir pour mon voyage à Cuba, je me suis dit que j’allais m’amener un livre pour me le clancher solidement sur la plage, à l’ombre d’un beau parasol fabriqué avec des feuilles de palmier. Nu? Ceci n’a pas d’importance…

Je déteste prendre du soleil, ceci m’horripile, c’est pourquoi je me tenais près du bar, sur ma chaise-longue, pour pouvoir lire tout en me sifflant des Cristal, des Bucanero et de la Bavaria. Pendant que mes enfants flottaient dans la mer et que mon épouse réglait son bronzage à « brun sensuel », je me suis vautré dans cette biographie de Bruce Dickinson.

Elle trainait sur mon bureau depuis quelques mois. Je m’y étais désintéressé grandement, étant donné le ton très « british » de l’œuvre en plus des nombreuses références géographiques et aéronautiques. Genre de lecture où tu dois garder ton téléphone pas trop loin pour vérifier certaines expressions anglaises précises et autres endroits où Bruce a déjà atterri avec un avion.

Je vous fais un résumé, plutôt rapide, de ce livre intitulé « Bruce Dickinson, What Does this Button Do? An Autobiography » :

-Bruce n’a pas vraiment connu son père

-Il donne vraiment/beaucoup de détails face à sa passion pour l’escrime. Dans une autre vie, il devait être un mousquetaire

-Pendant de longues pages, tu auras l’impression de lire la biographie du Commandant Robert Piché étant donné que Bruce capote totalement sur l’aviation. Il pourrait alimenter une discussion excessivement enflammée avec Paul Houde sur ce sujet

– L’album Tyranny of Souls devait être un album des Trois Tenors du Metal, avec Dickinson, Halford et Dio. Rod Smallwood, gérant d’Iron Maiden, n’avait pas beaucoup d’atomes crochus avec Wendy Dio, épouse et gérante de Dio. Ils ont donc opté pour Geoff Tate de Queensryche

– Geoff Tate de Queensryche semble être un « Nestea » de beau cave. Tyranny of Souls est donc devenu un album solo de Dickinson

– Janick Gers et Bruce ont écrit Bring Your Daughter to the Slaughter. Elle devait être une chanson pour un film de Freddy. Elle est devenue une chanson d’Iron Maiden car Harris la trouvait ben bonne  

– La pochette de Dance of Death est affreuse. À la base, c’était le brouillon de l’artiste, pour expliquer au groupe/management où il s’en allait avec l’idée de la couverture. Steve Harris trouvait que c’était suffisant comme travail et il a donné son approbation. L’artiste a demandé que l’on retire son nom du livret pour ne pas être identifié à ladite œuvre…

– Iron Maiden = Steve Harris

– En guise d’encouragement à Blaze Bayley, celui qui a pris son poste lors de son départ, Bruce lui a fait parvenir deux briques peintes en jaune

– Son aventure à Sarajevo est digne d’un prix Nobel pour la paix

– On comprend que rendu à Skunkworks, le gars se cherchait en cibôle!

– Son film sur Aleister Crowley semble très… ordinaire

– Iron Maiden est vraiment fier de l’album A Matter of Life and Death

– Bruce ne nomme jamais Paul Di’Anno. Il utilise la référence : « The other singer »

– Il a combattu le cancer avec hargne et confiance

– Il décrit comment il a vaincu sa constipation en sortant lui-même son caca de ses fesses avec hargne et confiance 

– Il aime la bière

– Cet homme est complet. Un modèle d’intégrité

En gros, si tu t’attends à une biographie remplie de détails saligauds comme The Dirt de Mötley Crüe, tu n’y trouveras pas ton compte. C’est plutôt propre comme biographie. Pas de scandale, pas de noms et pas de règlements de compte.

Pas besoin de te le clancher en anglais car ce livre est maintenant disponible en français. Cette biographie est pour les passionnés du groupe mais surtout pour les féroces férus de Bruce Dickinson en tant qu’homme, sous toutes ses coutures!