Le Best Ov 2018 de Martin

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Je viens tout juste de déménager sur le Boulevard. C’est swell!

Donc pour ma première fois sur le dit Boulevard, je te parle de 2018. Malgré quelques déceptions, une grosse année bien pleine de belles affaires grasses et sales. Donc tout c’est bien passé, après tout. Et même si je sais bien que j’ai manqué plein d’affaires, je saurai bien les découvrir en consultant les listes de mes concitoyens. J’ai personnellement dut faire de douloureux choix, mais un moment donné, faut faire ce que doit.

15. YOB – Our Raw Heart

Fa que c’est ça, on commence ça tout en douceur avec ce splendide album de doom bourré de gros riffs gras et de désespoir. T’as l’goût d’écouter ça à genoux sous la pluie en trouvant que tu fais pitié. C’est peut-être parce que le chanteur a frôler la mort il y deux ans et cet émotion transparait tout au long, hein? Dès le premier morceau, Ablaze, t’es accroché pour toujours. Le tout est inspiré, émotif, vivant et tout de même accessible, comparé à la majorité des bands du même genre. Passe pas à côté d’ça, chef.

14. SKELETONWITCH – Devouring Radiant Light


Un savoureux mélange de death, black et thrash qui saura à tout coup, ravir famille et amis réunis à l’occasion de cette période festive et magique. Mais en plus de servir de musique de fond tout à fait à propos pour un repas de la Noël, cet album te serviras ensuite également pour danser en famille, après un ou deux verre de crème de menthe de trop. Y’a là-dedans un groove et une énergie qui séduiront à tous et chacun. Les gars y vont même d’un petit moment plus doomy sur The Vault, pour te permettre de reprendre un peu ton souffle dans la soirée. Mais tu payes rien pour attendre…

13. LUCIFER’S CHILD – The Order

Je me suis attardé à cet album il n’y a que quelques semaines mais ça a rapidement gravis les échelons cette humble compilation. Compatriotes grecs de Rotting Christ, avec qui ils partagent d’ailleurs le guitariste et membre fondateur George Emmanuel. Et ça parait, quand même. Ils partagent la passion de l’occulte, les thèmes antireligieux et Satan. Mais il le fond avec plus de fureur que ce qu’on peut entendre de Rotting Christ depuis quelques albums. Sont fâché nouère.

12. AMORPHIS – Queen of Time

OK, je l’avoue, je ne me suis jamais vraiment penché sur Amorphis… Mea culpa. Quelques écoutes, ça et là, sans plus. Mais quand j’ai écouté le premier single de ce nouvel album, The Bee, je fus médusé. Des arrangements aux influences orientales côtoient les flutes et même le saxophone dans un ensemble tout à fait cohérent. Et Tomi Joutsen est un des rares chanteurs, avec, mettons, Mikael Åkerfeldt d’Opeth ou Mikael Stanne de Dark Tranquility, à avoir une voix clean et une voix death tout aussi intéressantes. Ça s’écoute tout seul, sans effort.

11. WOLFHEART – Constellation of the Black Light


Cœur de loup-ou-ou-ou! Là saisissez-vous? 😀 Quel album magique de mélo death. Brutalité, mélodies et magnifiques arrangements qui vont définitivement gâter le fan d’Insomnium (j’en suis), Finlandais tout comme eux. La fluidité impressionnante entre les passages death et plus mélodique rends l’ensemble vraiment dynamique et démontre un gros talent d’écriture. Onnittelu!

10. THE CROWN – Cobra Speed Venom

Tout est dans l’titre. C’est brutal, galopant et sans merci. C’est pas mêlant, si j’écrivais pour la Maison Columbia, je te dirais que c’est une musique au vitriol! Un neuvième album pour ce quatuor suédois qui t’offre un death/thrash efficace, sans compromis, sans nuance et fichtrement efficace. Subtilité, je t’emmerde. Ça t’pompe le p’tit jeune homme un soir de réveillon ça, big.

9. ROLO TOMASSI – Time Will Die And Love Will Bury It

Tu commences cet album, tu vas te sentir confortable, à tes aises et tu vas baisser tes gardes… Pis la Rituals (troisième morceau) embarque, et t’es déculotté, pris par surprise et tu comprendras pas ce qui t’arrive. Mlle Spence peux tu bercer de sa douce voix mélodique un instant et t’écrapou l’instant suivant en changeant complètement de registre. Mais ce n’est pas le seul tour dans leur sac, oh que non. C’est un album captivant du début jusqu’à la fin, où se côtoient des moments de grande lumière et de profondeur obscur.

8. BLACK TONGUE – Nadir

Tu fais quoi quand le Père Noël descend tête première dans le cheminée et à la face pognée en feu? Bien, tu l’éteins à grand coup de pelle, c’t’affaire. C’est encore cette belle émotion que tu ressens à l’écoute ce nouvel album. Peu de choses sont plus lourdes que ça, c’est noir, sale et punitif. Ta nécessaire dose de sludge doom deathcore. Et en bonus, pochette de l’année.

7. BEHEMOTH – I Love You at Your Darkest


Fidèle à son habitude, Nergal n’y va pas dans la subtilité pour critiquer sa cible favorite, la religion catholique. Mais il le fait encore de belle façon, en poussant encore plus son écriture, pour nous livrer une collection de morceaux des plus variés. C’est toujours le gros son death/black de Behemoth, mais le tout comporte beaucoup de variations et plein de beaux moments où l’on peut constater toute la minutie de l’écriture. On n’est pas dépaysé, mais après l’écoute, on est bien repu de cette délicieuse offrande toute Polonaise.

6. JONESTOWN – Dyatlov

Tu cherchais une musique de fond quand tu vas jouer au cadeau musical qu’on déballe avec des mitaines de four? T’es certain de gagner, avec ça. Ce p’tit orchestre là est pas assez connu à mon goût et ça se doit de changer. Ils font dans le groove-deathcore avec une touche de djent. Pis ça sonne là, ça sonne! La prod est tellement crisp, t’entends vraiment chaque note même si leur sont est hyper-saturé. Ce p’tit quatuor britannique n’entends pas à rire, pour mon plus grand bonheur. Du Meshuggah dansant.

5. GHOST – Prequelle

On dira bien ce qu’on voudra, que ce n’est pas assez heavy, que ça ressemble à si où à ça, mais l’ami Tobias sait comment écrire des tubes d’enfer, et ça, tu ne peux pas lui enlever. Et ce n’est pas donné à tout le monde, le talent du songwriting. Tu peux fredonner un morceau après deux écoutes et t’as envie de le réécouter encore et encore tellement c’est catch. Oui, j’aurais aimé un peu plus de lourdeur mais j’ai écouté l’album plein de fois à sa sortie et j’avais toujours le goût d’y retourner. Et je l’ai encore. Et ça, c’est bon signe! Et de la lourdeur, y’en a des tonnes (haha!) partout ailleurs. Ne boude pas ton plaisir, copain!

4. BOSS KELOID – Melted on the inch

Ça, mon ami, c’est viril en s’il-vous-plait. Ça doit être du DeWalt-métal. Full genré pis toute. C’est sludgy stoner psychédélique avec une pincée de prog qui sonne bein pesant tout en restant très mélodique. Et malgré le fait que les pièces sont tout de même assez longues, ça s’écoute tout seul et ça coule fichtrement bien. Donc mets ta ceinture d’outils, fait pousser ta moustache pis enwèye el’gros, gâte-toé.

3. INGRINA – Etter Lys

Sans aucun doute pour moi, l’album post de l’année. Cette belle ribambelle de cousins français nous offre quelque chose de presque instrumental mais parsemé d’une voix qui sonne comme une gang de chums qui chantent à l’unisson mais profondément dans le mixte, et ça donne un résultat des plus festif. En plus, comme Culte of Luna, Kylesa ou Bisbâyé ( :-D), y’a deux drums, toé chose! Buddé fan de post-métal/hardcore, tu ne veux vraiment pas manquer ça…

2. LORD OF THE LOST – Thornstar

J’te dis que mon gros nerf gothico-industriel a été titillé avec ça cette année… De toute beauté. Et en plus, le tout est saupoudré d’une touche de new-wave pour les nostalgiques. Me semble que si y’avait une remake de The Lost Boys, ça serait le soundtrack parfait. Et je recommande même la version de luxe de l’album avec vingt pièces au lieu de treize, où les sept pièces bonus sont tout à fait à la hauteur de l’album régulier. Bien sure, certains résidents du Boulevard te diront : « Hey, hey, wo, wo là, c’est pas tellement kvlt ça, mon p’tit copain! ». Qu’à cela ne tienne! Avec ma voix de Ricky Dee je te dis que là-dessus, y’a que des hits!

1. RIVERS OF NIHIL – Where Owls Know My Name

Je n’avais jamais écouté ce band avant et oh boy que j’ai pogné de quoi… Un album de tech death progressif parfait avec, tiens-toi bien, de splendides solos de saxophones à l’emporte-pièce qui viennent pimenter le tout de la plus belle façon. Cet album est dynamique, mélodique, puissant, parfait. Tout est bien dosé et la production est top-notch. Et en bonus, le clip qui accompagne la pièce-titre (voir le lien ce-bas) est des plus jouissif et une belle promotion pour la SQDC! C’est ton cadeau de Noël préféré et tu ne l’avais même pas demandé, fa qu’de rien!