Lorsque Despised Icon a décidé de tirer la plogue en 2010, c’était pour une raison louable. Quelques membres du groupe avaient des responsabilités familiales. De vraies raisons qui se veulent respectables et compréhensibles.
Pas de chicane, pas d’abus face à des substances ou de comportements irréconciliables. Non, c’est plutôt l’instinct de protection du nid familial qui est venu titiller certains membres du groupe qui ont, tout simplement, décidé de s’occuper du cocon tout en délaissant leur passion.
Avec le temps, les oisillons prennent du tonus et il est plus facile de pouvoir délaisser la cellule familiale pour quelques jours, quelques semaines, le temps de battre la chamade comme à l’époque. L’instinct bestial est donc réapparu complètement pour Despised Icon en 2014. Quelques spectacles et l’album Beast a redonné un nouvel élan au groupe.
En 2019, Despised Icon sort la tête encore plus haute dans cet univers deathcore avec Purgatory. Si des formations comme Whitechapel, Carnifex et Thy Art is Murder ont gardé le fort bien occupé pendant cette pause momentanée, on sent que Despised Icon veut se hisser en tête de liste avec ce nouvel album. Si Beast marquait un retour, Purgatory le confirme.
Album puissant et qui s’écoute avec une certaine aisance lorsque l’on se met en mode « jogging automnal qui se veut maintenant hivernal». Des chansons comme Purgatory, Slow Burning, Snake in the Grass et Apex Predator ont un nombre de BPM qui se veut juste assez précis pour t’aider à parcourir tes 10 kilomètres avec un chrono plus que raisonnable.
Comme de raison, le groupe revisite la langue de Molière avec le titre de la chanson en ouverture qu’est Dernier Souffle mais c’est le jeu de mots avec Vie d’Anges qui se veut juste, parfait!
Pôpa de La P’tite Vie en serait fier!

Photo : Eric Sanchez