Cattle Decapitation : Le poids du monde

On reconnait rapidement la couverture d’un album de Cattle Decapitation. Généralement, le contenant choque, l’image se veut frappante et aux limites du soutenable. Sur Death Atlas, ce n’est pas le cas.

Non, il n’y a pas de trucs écrabouillés ou de vache en train de déféquer un être humain, fraichement digéré. C’est plutôt la représentation de la Mort, avec un Grand M, qui soutient le poids d’une planète qui se consume, sur ses épaules.

Quand j’y repense, c’est probablement leur couverture la plus brutale, sachant tout ce qui se passe sur le globe…

Guerres, famines, réchauffement climatique, intolérance, racisme et la montée de la droite; on sent que la Faucheuse ne chôme pas!

Cattle Decapitation confirme sa domination dans le domaine du death metal grindé, Même si c’est la vitesse Grand V avec le groupe, on remarque tout de même les progressions musicales qui se moulent un peu partout sur l’album. Première production du groupe qui nous propose la basse précise du Québécois Olivier Pinard, ce dernier se débrouille à merveille sur cet album.       

Les musiciens mitraillent solidement sur Death Atlas et Travis Ryan démontre encore son élasticité vocale sur toutes les chansons de ce 8e album. Avec des trucs aussi massifs que The Geocide, Bring Back the Plague, Finish Them et Death Atlas, on sent la hargne et le pessimisme se transposer dans les chansons du groupe. 

Malgré toute cette intensité, Cattle Decapitation propose des interludes ambiants qui ont pour effet d’accentuer le côté glauque de l’album qui déborde de sujets, alarmistes.

Disponible le 29 novembre chez Metal Blade, cet album confirme la domination du death metal en cette année 2019!

http://www.cattledecapitation.com/

 

Photo: Metal Blade Records