Je vous avoue que je n’avais jamais vraiment écouté la musique de Taylor Swift avant cette semaine. J’avais quand même super hâte à la sortie de Reputation. Une vedette de la pop et du country qui switch au black metal, ça n’arrive pas souvent. Dès qu’elle a été révélée, la pochette m’a tout de suite attirée: du noir et blanc, du linge déchiré, une font gothique.
Tous les éléments étaient réunis pour annoncer un disque épique. Je n’ai pas écouté les singles et je n’ai pas regardé les vidéoclips, mais j’avais entendu dire qu’il y avait des serpents pis toute. Alors, j’ai acheté l’album sur iTunes dès sa sortie, le 10 novembre. 13.99$ c’est pas pire pour 15 tounes qui vont marquer l’histoire du metal. La première track s’appelle “…Ready For It?”. METS-EN. Je pèse sur play.
Ok. Je vous le dis tout de suite: CE N’EST PAS UN ALBUM METAL. Oui, je savais que ça partait mal en maudit quand j’ai vu un featuring avec Ed Sheeran sur le listing du back cover, mais jamais j’aurais pensé que c’était juste de la pop. Tu peux pas annoncer une pochette KVLT as fuck et induire en erreur une communauté entière de métalleux. C’est malhonnête un peu.
Bref, je décide de continuer l’écoute parce que je suis une personne de bonne foi et que je suis persuadée que Taylor peut devenir la next black metal queen. La tâche est ardue. La première track est juste tellement mauvaise que j’ai le goût d’abandonner la mission. À la deuxième track, ça devient weird. Le meilleur bout de la toune, c’est un bout rappé par Future, alors je suis pas super impressionnée so far.
À la troisième track, “I Did Something Bad”, BOOM! Enfin, elle parle de sorcières qui brûlent. C’est fucking metal des sorcières qui brûlent.
Rendue à la 6e track, “Look What You Made Me Do”, j’ai pogné de quoi. C’est une classique toune de bonne fille devenue BAD. J’avais envie de me mettre plus dans l’ambiance pour poursuivre l’écoute. J’ai allumé quelques chandelles, j’ai ditched mes vieux joggings pis j’ai enfilé mes pants en cuir. Ce n’était pas assez. Il me manquait vraiment un verre de vin rouge comme Gaahl, mais j’avais juste un restant de rosé dans le fridge pis ça faisait pas du tout. J’ai alors décidé de fouiller dans mon stock de chez Sephora et je me suis fait un esti de beau corpse paint avec le Tattoo Liner de Kat Von D.
C’est à ce moment que j’ai commencé à voir le pattern dans les tounes et comprendre le dark side de Taylor Swift. First, elle parle beaucoup trop de feu. Elle fait mention de flammes ou de choses qui brûlent 9 fois! Elle dit aussi des mots comme “hatchets”, “pitchforks”, “shotgun”, “knife”, etc. Reputation est vraiment imprégné de violence. Malgré tout, ce n’est pas suffisant. Il faudrait absolument qu’elle growl ces mots-là pour qu’on sente vraiment son agressivité.
Ça faisait 4 fois de suite que j’écoutais l’album, mon corpse paint commençait à couler et je trouvais que Reputation sonnait toujours trop pop. Ça manquait peut-être un peu de sang dans la pièce pour faire ressortir le black metal. Comme je suis juste menstruée pendant le Rockfest, j’ai gratté une gale de grafigne de chat que j’avais sur le bras mais encore là, ça n’a rien changé du tout. C’est là que je me suis dit que pour bien comprendre la direction black metal de ce disque, il faut peut-être puer comme Watain. Ça restera un mystère à jamais car je sens fucking bon.