Critique de Machine Messiah – Sepultura

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Enfin mon premier album attendu de 2017 arrive sur les tablettes avec Machine Messiah, quatorzième album de Sepultura et huitième avec le «nouveau» chanteur Derrick Green. Nul besoin de commencer à faire des comparatifs avec les projets de l’ancien chanteur de la formation (tsé l’gros avec un raton laveur dans les rastas là), tu connais certainement mon avis là-dessus si tu écoutes les podcasts de Boulevard Brutal… Alors j’avais hâte à cette parution parce que depuis Dante XXI paru en 2006, les brésiliens sont revenus dans le droit chemin et j’avais adoré le dernier album avec le titre de douze pieds de long.

Machine Messiah débute de façon bizarre avec la pièce-titre. Bizarre dans le sens que c’est la plus plate du disque. Une pièce lente à la Moonspell beaucoup trop longue et dénuée de quelconques moments intéressants, malgré le chant clair de Derrick Green. L’intensité revient peu à peu en fin de chanson mais c’est trop peu trop tard. Ça part mal mettons… Vient ensuite la très violente I Am The Enemy qui malgré son agressivité ne parvient pas à me captiver. Les riffs d’Andreas Kisser sont beaucoup trop singuliers sur cette pièce. On l’a entendu mille fois cette toune-là. Il est capable de mieux, on le sait.

Phantom Self est quant à elle très réussie. Une pièce originale avec de bons riffs, un Green qui gueule sa vie et on peut même y entendre des violons orientaux (?!) qui viennent appuyer la guitare là-dessus. Ça aurait pu être tout un désastre, mais les arrangements sont parfaits. Un coup de dés qui s’avère gagnant. On ne peut en dire de même pour la pièce suivante, Alethea, qui se veut morne à souhait, malgré les prouesses de l’excellent batteur Elroy Casagrande.

L’instrumentale Iceberg Dances est géniale. Rien à voir avec ce que Kisser et sa bande proposent habituellement. Une toune progressive avec des percussions latines à la Santana et des riffs à la Mastodon. Du bonbon. Toutefois Sworn Oath met fin aux festivités de manière assez abrupte merci. Ennuyant que l’crisse. Dommage… Et c’est ça le problème avec Machine Messiah. Il y a de bons TRÈS bons moments et d’autres qui tombent complètement à plat, ce qui fait que ce nouveau Sepultura est inégal et pas aussi captivant que Kairos ou le précédent avec le titre à plus finir.

Les pièces Silent Violence et Vandals Nest ne sont pas mauvaises, toutefois rendu là dans l’écoute de Machine Messiah, t’as eu l’temps de décrocher cent fois… Ce qui fût malheureusement le cas pour moi. Il faut cependant noter l’excellente réalisation de Jens Bogren (Kreator, Opeth, Ihsahn) et je respecte le côté «aventurier» de ce disque. Sepultura prend des risques, c’est un travail artistique, pas de doute là-dessus, mais ça manque trop souvent la cible pour dire que c’est un bon album. Décevant…

Cote de Steve: 5.5 ratons laveurs dans les rastas sur 10