MÉTALCOOLIQUE : Les meilleurs albums d’avril 2016

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*La sélection correspond aux choix de votre humble serviteur et ne représente pas nécessairement celle du staff de Boulevard Brutal.

Comparativement aux deux ou trois années précédentes, le nombre de sorties vraiment stimulantes depuis le début 2016 était jusqu’ici plutôt modeste. Ça commençait même à devenir inquiétant, limite gênant. Heureusement, avril a été beaucoup plus fertile en terme de qualité. Ce qui justifie le nombre plus généreux de la sélection.

1- IHSAHN – Arktis
(Candlelight / Spinefarm)

arktisGuitariste, compositeur et réalisateur émérite, ancien leader d’Emperor, Ihsahn avait commencé à me perdre avec ses albums Eremita et Das Seelenbrechen. En fait, son désir de repousser les frontières commençait à rendre sa musique un peu lourde et ennuyante selon moi. Conservant néanmoins tout mon respect pour le créateur, l’annonce d’Arktis suscitait tout de même un certain intérêt chez moi. C’est donc avec un immense plaisir que je renoue avec Ihsahn, puisque ce dernier livre un de mes albums préférés de l’année. Inclassable, Arktis emprunte plusieurs directions, mais ne s’égare jamais. Ihsahn parvient à conjuguer des sonorités de black (Pressure), de rock progressif des années 70 (My Heart Is Of The North) et des guitares hurlantes transpirant le métal des années 80 (Until I Dissolve) à de l’électronique (South Wind) et même à des éléments qu’on jurerait empruntés au rap old school (Frail). Ce qui frappe au final, c’est que peu importe la direction des compostions, elles s’avèrent toutes illuminées par de superbes phrases musicales et ce, sans exception. Soulignons au passage la présence d’Einar Solberg de Leprous. La collaboration entre ces deux artistes qui se complètent à merveille est une de fois de plus concluante.

 
2- HOWLS OF EBB – Cursus Impasse : The Pendlomic Vows
(I, Voidhanger / Caligari Records (cassette) )

cursus-impasseMalgré son lot d’accords dissonants pouvant parfois faire penser à Gorguts ou Portal, le duo californien Howls of Ebb demeure étonnamment facile d’accès. Suggérant un death metal foutrement rafraichissant, il se dégage de ce Cursus Impasse… un brin d’étrangeté, une atmosphère suffocante, mais surtout, des riffs revendiquant beaucoup de personnalité. De grâce, ne vous laissez pas impressionner par ces sonorités non-conventionnelles, puisque s’y retrouvent de nombreux repères aux structures des compostions toutes aussi satisfaisantes les unes que les autres. Bordel que ça fait du bien!

 
3- MOONSORROW – Jumalten Aika
(Century Media)

jumaltenaikaLa Finlande est un endroit où le métal parait toujours en excellente santé. L’un de ses principaux porte-étendards, Moonsorrow, en fait foi grâce à ce septième enregistrement studio. Constitué de cinq pièces faisant pour la plupart d’entre elles entre 12 et 16 minutes, Jumalten Aika est un opus qui possède tous les éléments pour ravir les fans du groupe de black métal folk/païen. Ainsi, passages épiques, ambiances sonores immersives, hymnes glorieux, instrumentation folklorique et férocité sont au rendez-vous. Une fois la première mélodie amorcée sur la pièce titre, on ne peut faire autrement qu’être absorbé par le majestueux univers musical de Moonsorrow.

 
4- DARKESTRAH – Turan
(Osmose)

turanL’un des nombreux avantages du métal, c’est qu’il permet d’étendre ses connaissances en géographie. N’eut été de Darkestrah, je n’aurais sans doute jamais su que le Kirghizistan était un pays de l’Asie centrale. Ancienne république de l’URSS, le Kirghizistan a d’ailleurs obtenu son indépendance en 1991. Trêve de leçons d’histoire, les membres de Darkestrah sont donc originaires de ce pays et on peut en ressentir les influences dans leurs très beaux arrangements, venant enrichir les riffs de black métal avec des éléments folkloriques (particulièrement sur Gleaming Madness). Les cordes sont également très présentes sur ce vaste Turan qui est, mine de rien, le 6e disque du groupe. Pour mieux vous situer musicalement, disons que Darkestrah possède plusieurs points en commun avec Moonsorrow. Une très belle découverte à faire.

 
5- PRISONER OF WAR – Rot
(Iron Bonehead)

pow-rotPrisoner Of War, POW pour les intimes, est une formation de la Nouvelle-Zélande qui puise aux sources de la plus pure tradition du death metal. Affichant leur dévolu pour des classiques tels qu’Altar of Madness ou encore Mental Funeral, vous comprendrez tout de suite de quoi il en retourne à l’écoute de cet EP dévastateur. Rot est un voyage au cœur de l’enfer que représentent les horreurs de la guerre. Avec cette carte de visite composée de cinq titres aux riffs explosifs et décapants, espérons que le trio revienne avec un premier album sous peu.

 
6- HAKEN – Affinity
(Inside Out)

affinitySachez que je ne suis habituellement pas particulièrement attiré par le métal progressif. Ce n’est pas tant la musique qui me rebute, mais plus souvent qu’autrement le style vocal lyrique sirupeux à la Dream Theater qui me fait dresser les cheveux (même si je n’en ai plus!). Mais il y a toujours des exceptions. Certaines voix m’atteignent et viennent me toucher au plus profond de mon âme. Comme celle du chanteur de Leprous, par exemple. Je me retrouve ainsi un peu ambivalent face à Ross Jennings, chanteur de Haken, puisqu’il tergiverse constamment entre les deux. Cela dit, il ne faut pas s’arrêter qu’à la voix, puisque le sextuor londonien débarque avec un superbe album, techniquement irréprochable. On retrouve ici un bel équilibre entre prog et heavy (assez heavy même par moment). Si des noms tels qu’Exivious, Scale the Summit ou Yes (vous allez saisir la référence sur la pièce 1985) vous plaisent, en plus des autres formations précédemment citées, Haken vous stimulera au plus haut point.

 
7- ABHOMINE – Larvae Offal Swine
(Hells Headbangers)

abhomineProjet solo de Pete Helmkamp (Angelcorpse), Abhomine vous donnera votre dose de black/death bien crasse. Priez très fort pour qu’une réimpression sur vinyle se produise, puisque la première série de disques 33 tours s’est vendue en un rien de temps (j’attends ma copie avec impatience). À l’écoute de ce chaos musical exempt de tout superflu, où les riffs sont exécrablement jouissifs, vous comprendrez pourquoi cet album s’est envolé en un rien de temps. C’est bien simple, Larvae Offal Swine torche en ostensoir de christ!

 
8- SIG:AR:TYR – Northern
(Hammerheart)

northernDécidément, avril aura apporté sa dose de bien bon black métal folklorique. Après Moonsorrow et Darkestrah, c’est au tour du Canada de briller sous les projecteurs des meilleurs albums du mois. Avec un judicieux amalgame de folk et de black/viking métal, l’album Northern de Sig:Ar:Tyr – projet du musicien Daemonskald – se défend comme une solide offrande. Mélodique à souhait, cet enregistrement minutieusement conçu par ce fier descendant spirituel de Bathory regorge d’envolées de guitares inspirantes et de riffs à la guitare acoustique que vous pourrez grattouiller autour du feu de camp cet été (succès assuré).

 


Vous pouvez également découvrir mes écoutes métalliques partagées sur instagram, en recherchant le mot-clic #metalcoolique.


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