Il va sans dire que j’attendais ce nouveau Metal Church de pied ferme. Pas à peu près. Tu le sais, j’en parle tout le temps dans les podcasts. C’est d’ailleurs ce band qui ouvrait pour la tournée Master Of Puppets de Metallica au Québec en 1986. À l’époque, j’étais tellement accroc au premier album de Metal Church que j’avais autant hâte de les voir en prestation que la bande de James Hetfield. J’avais adoré ce spectacle et je n’ai jamais décroché de MC depuis toutes ces années, malgré tous les changements de personnel… Mais j’pense que j’étais pas mal tout seul tsé. La formation de Seattle se trouvait en position difficile depuis maintes années et suite au départ du chanteur Ronny Monroe, ça sentait la fin… Mais baptême, coup de théâtre, Mike Howe, chanteur des beaux jours de Metal Church, reprend contact avec le leader et guitariste Kurdt Vanderhoof et nous voilà donc avec ce très attendu (de ma part du moins) XI.
Est-ce que ça valait la peine que je m’énerve autant qu’une fillette devant un Jonas Brothers pour cette nouvelle galette de l’église de métal? Oui. Je crois que j’étais dû pour ma dose de métal old-school et bien que XI possède quelques moments plus génériques, c’est un excellent disque avec des riffs tous comptes faits pas mal plus inspirés que le titre de l’album… Et LA question: Est-ce que Mike Howe possède toujours cette fameuse voix criarde et démoniaque malgré le fait qu’il soit totalement disparu de la circulation depuis 1993? Est-ce que son chant agressif est demeuré intact en dépit de son look de comptable chez H&R Block?
La réponse est affirmative. En fait c’est pas mal lui qui vole le show sur XI. Il le prouve dès le départ avec la rutilante Reset, une toune d’ouverture parfaite, énergique et rapide. Sur Killing Your Time, le riff de Kurtd Vanderhoof est assassin. Beaux échanges de solos également entre Vanderhoof et Rick Van Zandt sur cette pièce. C’est à ce moment que je réalise que finalement le retour de Howe fait du bien au groupe, sans vouloir négliger le travail de Ronny Munroe. Pis ça sonne comme du classique Metal Church. No Tomorrow, la toune du clip que tu connais peut-être, est toute aussi excellente. Si t’aime pas ça, ben Metal Church n’est tout simplement pas pour toi mon homme.
L’introduction de la pièce Signal Path avec sa guitare acoustique est très intéressante. Une pièce sombre de sept minutes qui cadrerait très bien sur l’album Blessing In Disguise. Sky Falls In quant à elle est une autre longue chanson de sept minutes, un peu moins accrocheuse honnêtement, mais tout de même agréable. J’aurais peut-être juste coupé un peu dans l’gras pour celle-ci. Needle And Suture nous arrive avec un autre succulent riff de Kurdt Vanderhoof. Ce dernier n’a pas que des talents d’écriture, il maîtrise une console comme pas un. Lui et son comparse Chris “The Wizard” Collier signe une réalisation magistrale sur XI. Le son est naturel, pas «surproduit» comme malheureusement bien des parutions métal en ce moment (For All Kings kekun?!). Et crois-moi, si tu es un drummer au style métal, tu veux avoir le son de batterie de Jeff Plate.
La deuxième portion du disque nécessite une écoute plus attentive avec des titres légèrement moins accrocheurs que la face A. Mais qu’à cela ne tienne, on y retrouve des morceaux variés qui démontrent que Vanderhoof et sa gang ont plus d’un tour dans leur sac à malice. La seule pièce de remplissage est à mon avis It Waits. On s’en serait probablement passé de celle-là. En revanche, la dernière chanson, Suffer Fools termine l’onzième disque de Metal Church sur une note très agressive. Bref, je suis heureux. Un retour en spectacle au Québec est souhaitable.
Cote de Steve: 8 comptables chez H&R Block sur 11
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