*La sélection correspond aux choix de votre humble serviteur et ne représente pas nécessairement celle du staff de Boulevard Brutal.
1- CHTHE’ILIST – Le Dernier Crépuscule
(Profound Lore)
Il se trame des choses pas nettes sur la Rive-Sud de Montréal… Rien pour rassurer les honnêtes citoyens de St-Lambert. En fait, ces derniers auraient fortement intérêt à se réfugier dans leur bunkers ultra-insonorisés, puisque le groupe Chthe’ilist risque de faire pas mal de bruit cette année. Leur poisseux (c’est un compliment) premier album intitulé Le Dernier Crépuscule a de quoi faire trembler les simples mortels, mais surtout de quoi ravir les fans de death métal old school finlandais. Le trio manifeste clairement sa dévotion pour Demilich, tout en apportant sa touche bien personnelle. Avec cet enregistrement atmosphérique, lourd, technique et sombre, Philippe Boucher (batteur, également de la formation Beyond Creation), Philippe Tougas (guitare, basse et voix) et Claude Leduc (guitare, basse) placent déjà la barre très haut vis-à-vis leurs pairs.
2 – ABBATH – Abbath
(Season Of Mist)
Suite à son départ d’Immortal, le guitariste et chanteur Abbath n’aura pas tellement chômé. Il était d’ailleurs de la fête l’été dernier au Heavy Montreal, profitant de son passage pour offrir son plus beau sourire avec les gars de Deafheaven. Mais il y était d’abord et avant tout pour présenter quelques nouvelles chansons, qui figurent sur ce disque qui porte tout simplement son nom. Abbath par Abbath avec Abbath. Le dude ne s’est pas cassé le bicycle et mise sur son image de marque. C’est bien correct. D’autant plus que le contenu de cette « renaissance » est salement efficace. Mis à part le fait que les morceaux semblent tous être dans la même tonalité, Abbath nous livre huit titres des plus satisfaisants. Une musique qui s’inscrit dans la continuité d’All Shall Fall, tout en bénéficiant d’une production plus musclée et imposante.
3- MEGADETH – Dystopia
(Tradecraft)
«Un disque moyen». C’est ce que j’ai osé dire au sujet de Dystopia après deux écoutes complètes. Eh bien, il semblerait que Dave Mustaine ne soit pas le seul à s’embourber en déblatérant des conneries, car je me suis trompé. Dystopia est, de toute évidence, beaucoup plus que moyen. Il s’agit d’une solide proposition de la part d’un groupe ayant toujours évolué dans l’ombre d’un géant, qui – disons-nous les vraies affaires – n’a pas l’égal du talent de compositeur de Mustaine. Il est vrai qu’il serait facile de crier au génie après l’épouvantable SuperCollider, et bien que l’on décèle ici et là des similarités avec le catalogue existant de Megadeth (Hangar 18, Foreclosure of a Dream, Symphony of Destruction), Dystopia se défend honorablement. N’oublions pas qu’il s’agit du 15e enregistrement du (mono)groupe en carrière! Outre les sublimes solos, et sauf peut-être pour l’instrumentale Conquer or Die, difficile de savoir quel est l’apport du nouveau venu Kiko Louleiro. En revanche, il s’agit d’une excellente décision de la part de Mustaine d’avoir enrôlé le guitariste du groupe brésilien Angra, l’un des musiciens les plus virtuoses de sa génération.
4 – VENOMOUS CONCEPT – Kick Me Silly, VCIII
(Season Of Mist)
34 minutes de musique enragée, 20 chansons qui tuent… et une pochette horrible. Heureusement qu’on ne se fie pas qu’aux apparences. Parce que vraiment, ce choix esthétique est discutable. Attardons-nous à la musique, plutôt. Et je crois qu’il est important de savoir juste avant que le groupe est notamment constitué de Shane Embury et Danny Herrera (Napalm Death), de Dan Lilker (Nuclear Assault, Brutal Truth, ex-Anthrax) ainsi que de Kevin Sharp (Brutal Truth). Besoin d’en dire plus? Pas vraiment, tout compte fait. Je vous dirais tout de même que ces vieux fanfarons s’adonnent ici à un hardcore extrême qui risque de vous faire cracher vos plombages. Revenons donc à la base : 34 minutes de musique enragée, 20 chansons qui tuent…
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