Métal en rafale : Carach Angren, Ensiferum, Sarpanitum, Steel Bearing Hand et A Forest of Stars

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This is No Fairy TaleCARACH ANGREN – This Is No Fairytale

Avec son black métal symphonique dans la lignée de ce que nous a déjà offert Dimmu Borgir, et ses albums concepts à saveur horrifique comme King Diamond sait si bien le faire, Carach Angren est un groupe digne d’intérêt. Livrant à leurs fans de la première heure de solides enregistrements, le trio néerlandais en a gagné de nouveaux grâce au magistral Where The Corpses Sink Forever. Il va sans dire que la barre était très haute pour ce quatrième opus intitulé This Is No Fairytale. Hélas, le groupe ne parvient pas à se surpasser… Dans l’esprit des ce que les frères Grimm ont écrit, Carach Angren y va d’un sombre et sinistre conte, où deux jeunes enfants sont confrontés à la violence familiale, le suicide, le viol, le cannibalisme et la torture. Relativement fidèle à sa signature musicale et littéraire, Carach Angren commence malheureusement à souffrir de redite. Malgré ce constat, This Is No Fairytale comporte plusieurs passages éloquents. Cependant, le pouvoir d’évocation de ce nouveau disque n’a rien à voir avec son prédécesseur. Parions que les musiciens de Carach Angren pourraient faire mieux, s’ils se sortaient de leur zone de confort.

Faits saillants : When Crows Tick on Windows, Two Flies Flew into a Black Sugar Cobweb, Tragedy Ever After
Label : Season of Mist
Sortie : 24 février 2015
DR : 5

 

One Man ArmyENSIFERUM – One Man Army

Je me méfie souvent des groupes qui combinent le folklore au métal. Si certains parviennent à incorporer la musique folklorique de leur coin de pays avec justesse et pertinence, d’autres peuvent tomber dans le piège de la surenchère pompeuse, voire même sirupeuse. La recette n’est donc pas gagnante à tous coups. C’est un peu ce que j’ai commencé à redouter avec Ensiferum après leurs deux premiers (et fameux) albums. C’est d’ailleurs à partir de là que je me suis mis à suivre leur carrière sans trop d’intérêt. Est-ce donc cette longue pause forcée qui me réconcilie avec la troupe finlandaise? Est-ce plutôt lié au fait que One Man Army est tout simplement un bon disque? Il s’agit probablement d’un peu de ces deux facteurs. Bourré d’hymnes accrocheurs (la pièce titre, mais aussi Axe of Judgement, dont la finale est digne des meilleurs tubes d’Iron Maiden), Ensiferum se paie même sur ce nouvel enregistrement un trip disco totalement assumé sur l’amusante Two of Spades, qui cite autant l’univers de Morricone que The Wall de Pink Floyd. L’épique Descendants, Defiance, Domination est musicalement très près de ce qu’un groupe comme Amorphis propose, ce qui me plait beaucoup. Verdict : One Man Army est assez bon pour que j’aie envie de me le procurer en vinyle.

Faits saillants : Axe Of Judgement, One Man Army, Descendants, Defiance, Domination
Label : Metal Blade
Sortie : 24 février 2015
DR : 7

 

Blessed Be My BrothersSARPANITUM – Blessed Be My Brother

Lorsque l’ami Sebbrutal m’a suggéré, via twitter, d’entendre le premier extrait intitulé By Virtuous Reclamation, tiré de l’album Blessed Be My Brother de Sarpanitum, j’ai tout de suite été happé par la mélodie de la guitare. Le groupe gagnait déjà beaucoup de point, même si l’autre ami, Steve Dallaire, est venu se plaindre de la batterie (non mais quel rabat-joie, lui!). Ok, je lui accorde que le jeu du batteur et le mix n’ont rien de naturels. Et j’ajouterais que la compression du mastering est dégueulasse. Mais je ne me suis pas laissé intimider par son manque d’enthousiasme, ni décourager par mes caprices de puristes en terme de production. Et j’ai bien fait, car au niveau de la qualité d’écriture, Sarpanitum torche en sale! Ce n’est pas mêlant, ce deuxième opus de la formation anglaise combine les meilleurs éléments d’Immolation, Morbid Angel et Behemoth. Aussi brutale leur musique soit-elle, Sarpanitum maîtrise, sans l’ombre d’un doute, l’art de la composition. Blessed By My Brother possède, musicalement parlant, l’étoffe d’un futur classique du death metal. Il ne serait pas surprenant de retrouver cet album cité en fin d’année.

Faits saillants : By Virtuous Reclamation, Truth, I Defy for I Am Free
Label : Willowtip Records
Sortie : 17 février 2015
DR : 5

 

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STEEL BEARING HAND – Steel Bearing Hand

Des bands qui donnent dans le revival de death metal old school, j’ai parfois l’impression de m’en faire enfoncer jusque dans le fond de la gorge. Pas que je n’aime pas ce genre, au contraire, mais il me semble que c’est devenu monnaie courante par les temps qui courent. Et c’est là qu’arrive Steel Bearing Hand. Un groupe plutôt obscur en provenance de Dallas au Texas, qui n’avait produit jusqu’à présent que deux démos et un EP. Constitué que de cinq titres, ce premier album homonyme ne possède rien de particulièrement original, mais bon sang que c’est efficace! Incorporant ça et là quelques éléments de crust, de black et de thrash métal, Steel Bearing Hand nous garoche des riffs assassins et forts plaisants à entendre, en plus de livrer une exécution irréprochable. Non seulement ces musiciens trouent l’cul, mais ils viennent flatter les fans de They Live dans le sens du poil, en incorporant un extrait du film culte sur la frénétique (Usurp) The Hidden Thrones. Steel Bearing Hand mérite donc le soutien de tout metalhead qui se respecte. Un pressage vinyle limité à 250 copies se trouve via le site du label. Ma commande est passée. Toi?

Faits saillants : Kneel Before the Steel, Tyrannical Shadows
Label : Unholy Anarchy
Sortie : 27 février 2015
DR : 6

 

beware-the-swordA FOREST OF STARS – Beware The Sword You Cannot See

S’il m’a fallu pas mal de temps afin d’apprivoiser le black métal «psychédélique» du groupe anglais A Forest Of Stars, j’ai toujours respecté sa démarche artistique. Et sans être le plus grand fan, j’ai bien aimé A Shadowplay For Yesterdays paru en 2012. Cette fois, la donne est légèrement différente. Différente en ce sens où Beware The Sword You Cannot See m’a tout de suite envoûté. Dès les premières mesures de Drawing Down the Rain, j’ai senti qu’il se passait quelque chose de spécial, ou du moins, que le langage musical utilisé m’interpellait sur le champ. Combinant toujours théâtralité, ambiances sonores, voire même expérimentation à un black métal à la fois extrême et progressif, A Forest Of Stars a, de toute évidence, gagné en maturité. Je crois aussi que le sentiment d’urgence et l’aspect dramatique et mélancolique exploité plus que jamais sur ce récent album rend soudainement la musique du groupe plus prenante. Survolant un vaste éventail de genre musicaux, Beware The Sword You Cannot See demeure une œuvre d’une cohérente qui ne dérive jamais. Un disque hypnotisant à découvrir. Les fans d’Hail Spirit Noir devraient tendre l’oreille.

Faits saillants : Drawing Down The Rain, Virtus Sola Invicta, Pawn on the Universal Chessboard
Label : Lupus Lounge / Prophecy Productions
Sortie : 27 février 2015
DR : 7

 

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La cote DR (Dynamic Range), c’est quoi ça?
Y’a tout plein de littérature sur le web. Commence par ici et ici, si t’es le moindrement intéressé par le sujet.


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