Une autre année qui s’achève. C’est le temps de retourner dans mon iTunes pour voir si un album est sorti en 2011 ou en 2012. Ben oui, ça m’arrive d’être perdu et de ne plus savoir si c’est un album de la dernière année ou non. Faut dire qu’il en sort en viarge des albums métal! J’ai de la misère à fournir. Bref, voici mes choix pour cette année. Je peux dire que 2012 fut une bonne cuvée. Le métal est en forme mes amis.
Album d’un band local
Catuvolcus – Gergovia
Je ne sais pas si c’est la récente élection du PQ qui me donne le goût d’écouter du métal chanté en français qui parle de bataille, mais j’ai vraiment accroché sur cet album. De plus que c’est un black à saveur folk metal. Une autre chose qui ne vient pas nécessairement me chercher. Je parle du folk metal bien sûr. Je n’avais absolument aucune attente et dès le début de l’album, j’étais prêt à embarquer dans leur histoire de bataille gauloise. Question de timing peut-être? En tout cas, pour un deuxième album, c’est crissement mature comme produit. L’avenir est prometteur. J’ai déjà hâte au troisième. Meilleur qu’une veillée bien arrosée avec Asking Alexandria.
Album Heavy Metal
RAM – Death
Death est sorti au tout début de 2012. C’est donc avec des restants de tourtière entre les dents que j’ai savouré cet album de heavy metal à forte odeur de cuir. Je dois vous parler de l’intro du disque pour commencer. WOW. Un mix entre l’ouverture d’un jeu de NES 8-Bit et la trame sonore d’un film d’horreur dans lequel il y a un voyage astral. C’est génial. Tout simplement. La table est mise pour un disque heavy metal fait par une band de Suédois qui veulent définitivement prendre le flambeau laissé par Judas Priest. Prendre le contrôle devrait-je dire. Je te mets au défi d’écouter cet album sans lever le poing une seule fois. J’ai commandé plusieurs albums en version vinyle pour apprécier pleinement la beauté de leur design graphique. Chose rare dans le domaine du heavy metal. Ah oui et faites attention, il existe aussi un groupe nommé RAM basé à Port-au-Prince. Un autre genre complètement. Meilleur qu’un déjeuner-causerie de la Chambre de commerce de Montréal.
Mention : 3 Inches of Blood – Long Live Heavy Metal
Album Metal
Encrust – From Birth to Soil
As-tu soif? Ça tombe bien, j’ai l’album parfait pour accompagner ta caisse de Miller. Pas question ici d’y aller « fancy » avec une bière importée. Ce n’est pas un groupe norvégien ou finlandais. Encrust, c’est un groupe de Chicago qui mélange le sludge, le southern, le doom, le death et le thrash. Bizarre? Pas vraiment. Ça s’écoute parfaitement. C’est agressif en sale. C’est heavy et c’est surtout sans pitié. La voix de Chris Angelucci existe pour une seule raison : punir tes oreilles. En passant, il est aussi un illustrateur accompli. Il est derrière la magnifique pochette de Birth to Soil. La vraie affaire j’te dis. À mon avis, c’est un album parfait en son genre. Vous entendrez parler de ce groupe longtemps. Ils viennent tout juste de compléter une tournée avec Obituary, Jungle Rot, Decrepit Birth et Broken Hope. Ça promet. Meilleur qu’un blind date avec la constable 728.
Album Black Metal
Carach Angren – Where The Corpses Sink Forever
C’est notre collaborateur Alexandre Duguay qui m’a suggéré ce groupe black symphonique néerlandais. Venant de ce grand connaisseur, il fallait que j’écoute l’album attentivement. Je suis tombé sur le cul. Même si je ne suis pas le plus grand fan des albums concepts, je dois avouer que la démarche est toujours appréciable. Plus particulièrement dans un travail aussi achevé que Where the Corpses Sink Forever. Il y a de la matière là-dedans mon chum. Les ambiances sont grandioses et la production est précise. Du grand art. Meilleur qu’un souper meurtre et mystère avec tes collègues de la shop.
Mention : God Seed — I Begin
Album Deathcore
Whitechapel – Whitechapel
Ce groupe du Tennessee jouit d’une grande cote d’amour de la part des fans de deathcore. Depuis leurs débuts, la bande menée par Phil Bozeman multiplie les tournées pour être certain qu’un nombre maximum de gens puissent manger une volée auditive. C’est très stratégique. Là où Whitechapel se différencie des autres groupes deathcore, c’est dans sa capacité à exploiter le genre sans devenir redondant et prévisible. Ce nouvel album prouve hors de tout doute qu’il est possible de mettre de la viande autour de l’os du deathcore. Un style de métal qui disons-le, est souvent exploité en surface. Un album bien dosé qui arrive à point dans la carrière du groupe. Meilleur que le « Un pour tous, tous pour un! » de la Cage aux sports.
Album Death Metal
Dyscarnate – And So It Came to Pass
Trois gars aux allures de joueurs de la LNH (fuck you guys). À première vue, tu ne penses pas qu’il s’agit d’un band death. Mais vu que le gars généralement au centre sur les photos à des gros pipes, tu commences à penser que c’est sérieux. En fait, c’est très sérieux. Le trio anglais existe depuis 2004 et l’album dont je vous parle est le deuxième de leur courte histoire. Le premier étant Enduring the Massacre. Ça fesse mon homme, c’est hallucinant. Les critiques sont unanimes, ça te prend ça. Une brutalité qui fait brailler tous les jeunes groupes deathcore de la planète. C’est là que tu vois que ce n’est pas nécessaire d’être 6 virtuoses dans un groupe métal pour être puissant et surtout, pertinent.
Mention : Gojira – L’Enfant Sauvage
Album Industriel
Ministry – Relapse
Le groupe avait pourtant arrêté ses activités et nous attendions « presque » la terrible nouvelle nous apprenant la mort nébuleuse du vieux Al Jourgensen. Eh bien non, 5 ans après The Last Sucker, he’s back! À l’âge vénérable de 54 ans, il a réussi l’impensable : sortir un album de Ministry qui réussit à capturer l’essence du groupe, et ce, même si c’est Barrack Obama au pouvoir. Il ne faut pas oublier que la principale source d’inspiration de Jourgensen pour les 3 albums précédents Relapse c’était George W. Bush. Du matériel assez brutal! J’ai bien aimé cette trilogie. J’étais donc très heureux d’écouter un nouveau disque de Ministry, mais j’étais sceptique aussi. Quelle erreur! C’est comme si le groupe n’avait jamais arrêté. Le vieux monsieur contrôle encore parfaitement son groupe et son fidèle compagnon, le guitariste Mike Scaccia, sait exactement ce que veut son patron. Les pièces Ghouldiggers, Double Tap, Freefall et Git Up Get Out ‘n’ Vote sont les moments forts de cet album. Meilleur qu’un violoneux châtain blond avec une chemise blanc cassée unie polyester.
Album Melodic Metal
Evocation – Illusions of Grandeur
Selon la bio du groupe suédois, la fondation date de 1991. Mais si vous creusez un peu plus loin, vous verrez qu’ils sont morts en 1993 (des différents musicaux) pour enfin revivre en 2005. Depuis ce temps, ils ont été assez productifs les messieurs. Des albums en 2007, 2008, 2010 et le dernier cette année, Illusions of Grandeur. Un album rempli de hooks, de riffs catchy et de brutalité comme savent le faire les Suédois en matière de death mélodique. Personnellement, Evocation m’apporte tout ce que je recherche dans un album du genre. Un rythme constant du début à la fin, des mélodies accrocheuses, un vocal fiable et une production impeccable (Roberto Laghi). Meilleur qu’une file d’attente interminable au IKEA de Boucherville un samedi après-midi.
Album Thrash Metal
Lich King – Born of the Bomb
Des fois je me sens mal de connaitre un groupe alors qu’il existe depuis plusieurs années. Surtout que Lich King (2004), c’est du thrash metal et je suis un grand fan de ce style. Comme dirait Patrick Roy : « On en laisse tous passer des cretons. » Born of the Bomb, c’est le quatrième album du groupe des États-Unis. Le cinquième si on compte l’album Super Retro Thrash, un album de quelques pièces existantes en 8-Bit. C’est un thrash metal conventionnel dans la même lignée que Slayer, VIO-LENCE, Overkill, Nuclear Assault et Exodus. Vous voyez le genre? Du bonbon. À partir de la première toune, All Hail, c’est une ride crissement agréable. Ce groupe mérite de tourner avec les plus grands. Un must. Meilleur qu’une game de Nintendo avec ta mère qui fait sauter Mario en levant la manette.
Mention : Aura Noir – Out To die
Album Hardcore
Pro-Pain – Straight to the Dome
« We intended to make an old school PRO-PAIN album with this one, and I think that this is perhaps our most sonically brutal effort since The Truth Hurts. » Ces paroles sont celles de Gary Meskil, bassiste et chanteur de la formation new-yorkaise. Un colosse qui porte le pinch de façon magistrale. Si je pouvais associer le mot « persévérance » à un groupe, ce serait à Pro-Pain. Ce n’est vraiment pas un groupe qui jouit d’une grande couverture médiatique, et ce, même s’ils sont rendus à leur 13e album. J’ai rarement vu la troupe à Meskill sur les plus grandes tournées. Une erreur selon moi. Straight to the Dome frappe fort du début à la fin. Probablement l’album le plus costaud depuis belle lurette. Impossible de ne pas succomber aux pièces Payback, Nothing Left, Bitter Pill, Pure Hatred et Sucks to Be You. Meilleur que la barbe tout croche de Christian Bégin.
Toune de l’année
The Promethean – Dyscarnate
Parce que la propreté n’est pas un obstacle à la brutalité. Je fais évidemment référence au côté clean cut et bon garçon du trio anglais. Dyscarnate a tellement joué dans mes oreilles cette année. C’est ma grosse découverte. The Promethean est pour moi l’ultime toune death metal. Les deux voix ajoutent une dimension très importante au son du groupe et le côté catchy, brutal et « simple » des compositions font que tu veux en écouter chaque jour. En plein mon genre. Meilleur qu’une bouteille de vin de la cave personnelle de l’ingénieur Luc Leclerc.
Surprise de l’année
Mortor – Shoot ‘Em Up
Holy shit man! Un groupe death de la région d’Ottawa-Gatineau qui a vraiment eu l’effet d’une magnifique surprise dans ma boite de céréales. J’ai reçu l’album en promo en ne sachant même pas que le groupe était d’ici et encore moins qu’il existait. J’aime mon death metal catchy et c’est exactement le style de Mortor. Ils pourraient donner des trucs à beaucoup de bands déjà bien établis sur la scène mondiale. Ça me fait penser à Dethklok, Carcass, Sepultura, Cannibal Corpse et Krisiun. Sérieusement, le groupe a passé proche d’être mon album local de l’année. Meilleur que l’avant-dernier combat de Lucian Bute quand y’a mangé une torieux de volée.
Déception de l’année
Job for a Cowboy – Demonocracy
Ça fait un bout de temps que j’ai jeté la serviette dans le cas de Job for a Cowboy mais je ne sais pas pourquoi, la sortie d’un nouvel album suscite toujours mon intérêt. Je voudrais voir le groupe produire un album aussi achevé que Whitechapel, mais ça semble impossible. Je pense que ça prendrait un ou plusieurs départs dans le groupe pour brasser la soupe un peu. La recette est usée. Pourtant, ce n’est vraiment pas un mauvais groupe. Loin de là. C’est juste que j’ai toujours l’impression d’entendre la même toune. OK, quand même 100 fois meilleur que le dubstep dans le métal.
Meilleure pochette
Enslaved – Riitiir
Je vais être franc avec vous, je ne suis pas encore un fan de la musique d’Enslaved. Ça va venir. Par contre j’ai adoré cette pochette aussitôt qu’elle est apparue sur les sites spécialisés. Je croyais même que c’était une photo au début. Eh bien non! C’est une oeuvre à l’huile de l’artiste Truls Espedal. C’est hallucinant. Meilleur que le nouveau logo de TVA.
Mention : Axe Wound — Vultures
Pire pochette
Ministry – Relapse
Autant j’ai aimé l’album, autant je trouve que la pochette est d’une atrocité sans nom. Pourtant, Ministry nous a souvent habitués à de très belles pochettes. Je ne comprends pas ce faux pas. Il aurait été facile de suivre les traces de Rio Grande Blood, Psalm 69 ou même Filth Pig. Pire que la dernière publicité télé de Caroline Néron.
Moment brutal de l’année
Randy Blythe emprisonné en République tchèque
Le drame est terrible. Un jeune fan est mort suite au concert de Lamb of God. Le pire dans tout ça, c’est que c’est le frontman qui est accusé d’avoir causé la mort du fan en le poussant hors du stage. Une accusation très grave qui pourrait se solder en la mort du groupe. Rien de moins. Pire que le tueur Guy Turcotte qui est maintenant un homme libre.
Moment WTF de l’année
Coal Chamber qui se reforme
J’ai de la misère à comprendre les motivations du groupe. Cela vient jeter un peu d’ombre au virage métal de Dez Fafara. Faut croire qu’il avait le goût de rejouer avec ses anciens amis et ses anciens fans. Avouez qu’il a l’air un peu ridicule avec son maquillage. Pire que de se retrouver dans une manif étudiante avec un jacket des Packers de Green Bay.
Vidéoclip de l’année
Trepalium – Heic Noenum Pax
Un clip juste assez atmosphérique pour me donner le goût de prendre une drogue dure et juste assez terre à terre pour me dire que tout ce que je mérite dans l’fond, c’est des biscuits soda avec du Cheezwiz. Un clip superbe. Meilleur que le personnage de Pierre Lambert dans la nouvelle saison de Lance et Compte.
[…] groupe québécois CATUVOLCUS est ma grande découverte de 2012. J’adore le groupe. Voici qu’ils viennent de mettre en ligne une reprise de Thrill of […]