Critique de Koloss – Meshuggah

«Tabarnac, comment qui fait ça???» Telle était ma réaction quand j’ai entendu le batteur Tomas Haake sur la chanson Bleed tirée de l’album Obzen sorti en 2008. Un beat de malade!!! J’ai donc essayé pendant quelques jours de reproduire sa performance et bien que je me débrouille pas pire aux drums, j’ai dû abandonner le projet. Haake est vraiment dans une catégorie à part dont je ne fais malheureusement pas partie. En écoutant le très attendu Koloss, je peux vous affirmer que c’est encore lui qui vole le show, même s’il met quelque peu la pédale douce…

Si il y a un band qui a influencé le monde du métal dans les 5 dernières années, c’est bien Meshuggah. Ils ont créé le mouvement djent et depuis ce temps bien des groupes ont développé le style et l’ont poussé encore plus loin, je pense notamment à Animals as Leaders. Mais sur Koloss, les gars de Meshuggah ont décidé de ne pas embarquer dans cette game à plus finir et d’y aller plutôt pour une tendance plus groovy qu’à l’habitude. Ils ont ralenti le tempo pour accentuer la mélodie, donc pour ceux qui s’attendaient à Obzen 2, oubliez-ça!

Meshuggah le prouve dès la première chanson intitulée I Am Colossus avec son rythme plus lent qu’à l’habitude mais toujours avec l’agressivité et la précision technique qu’on leur connait. Même attitude d’ailleurs sur l’excellente Swarm, mais attention, nos suédois n’ont nullement l’intention de faire de Koloss leur Black Album, c’est heavy en crisse, n’ayez crainte. Metttons que je serais très surpris de voir le batteur du groupe arriver en entrevue à Musique Plus avec une froque de cuir blanche, banane à la main…

Nos suédois ont prouvé à maintes reprises par le passé qu’ils sont des techniciens hors pair, donc cette fois-ci ils misent plutôt sur le fait de ne pas trop en mettre pour plutôt faire des tounes plus accrocheuses et le plus heavy possible sans pour autant vendre son âme. On découvre alors des mélodies surprenantes particulièrement sur The Demon’s Name Is Surveillance et Demiurge, deux morceaux très forts de l’album. La chanson la plus étonnante demeure la dernière, l’instrumentale The Last Vigil, une toune intense et cauchemardesque qui me rappelle mon dernier bad trip d’acide à la St-Jean de 1991.

Sans être l’album qui va définir la carrière du groupe, Koloss est un album colossal (Guy Mongrain, sort de ce corps) où l’on découvre un autre côté de Meshuggah. Les gars auraient pu se contenter de surfer sur la vague du succès de Obzen et vendre des tonnes d’albums, mais ils sont vraisemblablement plus intelligents que ça. Toujours le fun de voir un groupe qui n’hésite pas à remettre son travail en question sans faire un Lulu de lui-même.

Cote de Steve Brutal: 9 Lars Ulrich sur 10

There are 6 comments

  1. JFPilon

    TRÈS, très bonne critique / analyse. Version longue et plus précise de mon commentaire laissé dans le post du clip.

    T’as mis le doigt dessus : well done!

  2. Le Best Ov 2012 de Steve Dallaire « Boulevard Brutal

    […] Un autre album qui ne décolle pas de mon MP3, le superbe Koloss de Meshuggah. Le groupe a décidé d’y aller avec une approche un peu plus « aérée » qu’auparavant, bien que la complexité musicale qui fait la magie de ce groupe soit toujours au rendez-vous. Quand je l’écoute, je fais des faces épeurantes avec les yeux virés à l’envers comme le chanteur. Les femmes aiment bien ça. Vas lire la critique icitte. […]

  3. Aurèle Louis

    Hello! Joli blog! En tant que passionné de djent, je devais bien faire un petit tour par là! Je me suis abonné du coup! Si ça t’intéresse passe faire un tour sur le mien! C’est pas que axé djent, c’est plutôt un peu de tout…

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