Le Mexique… Les plages, la mer à perte de vue, les mariachis, les touristes à grosses bédaines, les filles qui se font faire des tresses cheaps sur le sable chaud (phénomène inexplicable d’ailleurs, osti que c’est pas sexy)… Il doit bien y avoir des endroits sombres, froids et sales quelque part dans ce pays pour inspirer le doom death de Majestic Downfall, une musique provenant directement des profondeurs de l’enfer, et encore.
Je suis certain que ce nom ne vous dit rien, tel était mon cas, et c’est que j’adore de ma job de collaborateur pour Boulevard Brutal, découvrir de nouveaux trucs et là, je me suis payé toute une traite. Le satanisme étant un mouvement basé sur l’autonomie, le mexicain Jacobo Córdova (Zombiefication, Antiqua) l’a bien compris et dirige seul la barque de Majestic Downfall depuis sa création en 2006. Sur The Blood Dance, il compose la musique et joue de tous les instruments, confiant seulement les drums à un musicien de studio. Et quel album!!! Córdova ne renie pas ses influences européennes des années 90, c’est clair que le gars a trippé sur les vieux albums de Katatonia, Paradise Lost et Anathema pour n’en nommer que quelques-uns, mais sa voix est nettement plus caverneuse et crue.
Ses chansons sont lentes et mélancoliques, mais à l’inverse du dernier album de Ritual, jamais elles ne sont redondantes. Il y a toujours une mélodie qui vient surprendre son auditeur au détour, et The Blood Dance se découvre en plusieurs écoutes pour en comprendre toutes ses subtilités. Le tout commence sur un intro de 20 secondes de guitare acoustique sur la chanson-titre The Blood Dance pour ensuite nous plonger dans 63 minutes de cet univers sombre et opaque rempli de multiples pistes de guitare carrément hypnotisantes. Malgré les influences indéniables des groupes mentionnées précédemment, Majestic Downfall nous surprend de la manière dont il construit son œuvre avec des riffs pour la plupart sans grande originalité, mais qui s’enchainent tellement bien qu’on se laisse tout simplement emporter dans cette folie diabolique. Une réalisation crue laissant la place à chaque instrument de se démarquer et qui traite bien la ténébreuse voix à plusieurs facettes de Córdova , tantôt mélancolique, tantôt over-the-top brutale, mais toujours dans le but de mieux servir la musique.
J’aimerais vous mentionner des titres qui sortent du lot, mais The Blood Dance est un album qui s’écoute du début à la fin, tout simplement. Je le conseille à tout fan de doom/death métal qui se respecte, à savourer avec une bonne paire d’écouteurs, le volume à fond. Bien que 2012 soit encore jeune, nul doute que cet album figurera dans mon top 10. Prière de ne pas télécharger gratuitement, il est à seulement 9.99$ sur Itunes, entre métalleux, faut se tenir!!! J’oubliais, si jamais votre votre blonde revient du sud avec des marques de lunettes de soleil et de merveilleuse tresses, faites-lui écouter The Blood Dance, elle reviendra à la normale et sexy en moins de deux.
Cotes de Steve Brutal: 9 cuillerées de guacamole sur 10
