Enfin la nouvelle année qui arrive, ce qui veut dire que la période creuse au niveau des concerts est révolue! Croyez-moi, janvier pourrait difficilement nous offrir une meilleure entrée en matière.
Nous avions eu l’excellent groupe de « screamo » Suffix la semaine dernière et c’était maintenant un line-up bien local qui avait la tâche de me divertir pour mon second concert de l’année. Les nouvelles étoiles du « stoner » montréalais Barn Burner étaient à la tête d’un concert digne de mention. On retrouvait à leurs côtés les infâmes War Animal, Trigger Effect et Holy Divide. Pour clôturer l’excitation, le concert avait lieu dans l’une des salles les plus folles de Montréal, la Death House.
Commençons par dire que la Death House c’est le genre d’endroit que l’on croit disparu depuis des années. Je ne vais pas trop vous en dire sur le lieu, puisque la légalité de ce qui s’y passe n’est pas totale… Mais disons que c’est un squat des plus étrange avec une capacité d’environ 75 personnes. Le problème c’est qu’à mon arrivée, vers 21:30, la salle était déjà beaucoup trop remplie. Des beerbongs étaient accrochés un peu partout au plafond et une odeur bien connue envahissait la pièce.
Durant ce temps, les spectaculaires Holy Divide se préparaient à nous servir un set lourd comme une tonne de brique. Leur style très sludge est un hybride entre la puissance d’High On Fire et la rapidité de Black Cobra. Le résultat était véritablement impressionnant, j’ai encore plus apprécié que lors de ma première expérience avec eux lors du concert de Bison BC à l’automne 2010. Ce n’était probablement pas ce qu’il y a de plus brutal, mais bordel que les riffs et les solos frappaient dans le mile. Holy Divide a encore su m’étonner et je fonde énormément d’espoir envers eux. Leur prestation était pratiquement parfaite, malgré les limitations techniques de la salle et les dangers de jouer au sol lorsque les moshpits sont très actifs!
http://www.myspace.com/holydivide
Durant l’entracte, la salle se remplissait davantage et nous savions que Trigger Effect allait encore une fois tout démolir. Leur nom n’est plus à faire à Montréal, puisque leur punk/hardcore a su marquer la plupart des gens les ayant vus en concert. Même si je trouve leur musique un peu banale par moment, je ne peux rien nier de leur efficacité sur scène. La folie qui règne au sein de ce groupe n’a pas d’égal au niveau de la scène locale, sérieusement quand le chanteur vous regarde dans les yeux votre sang se glace d’un coup sec. Le plus dangereux n’était pas vraiment les musiciens, mais plutôt la foule qui se tapait dessus comme à la belle époque du hardcore. La salle était si petite que s’en était dangereux pour le matériel des musiciens. Les haut-parleurs et les amplis étaient constamment bousculés et certains braves hommes se dévouaient à essayer de contrôler la rage de leurs compatriotes pour protéger le matériel qui semblait vital à la prestation.
http://www.myspace.com/triggereffectmtl
Le moment le plus intense de la soirée fut sans équivoque la prestation chaotique de Trigger Effect, mais je dois lever mon chapeau aux cinglés musiciens de War Animal. C’était le seul groupe qui provenait de l’extérieur du pays et malgré leur crainte de jouer dans un endroit aussi miteux, ils ont su impressionner avec un Thrash Metal qui proposait une lourdeur sans pareil. Le chant rappelait parfois celui de 3 Inches Of Blood et le dynamisme des musiciens s’apparentait plutôt au style qu’on retrouve dans le Folk Metal. Quoi de mieux que des musiciens qui ressemblent à des pirates et une dose dangereuse de headbang? Sérieusement, je ne saurai vous le dire! War Animal c’est simple, rapide et dramatiquement entrainant. J’aimerais bien revoir ce groupe provenant du Maine dans un autre contexte et avec un meilleur son, ils seraient bien capables de vous en mettre plein la vue! Prenez donc un petit deux minutes pour passer sur leur myspace et allez voir leurs vidéos qui déchirent totalement.
http://www.myspace.com/waranimalsux
À ma grande déception, le concert avait commencé tellement tard que le dernier métro arrivait et si je ne m’éclipsais pas, j’allais mourir de froid durant la nuit. Alors, c’est à coeur déchiré que je devais quitter la salle durant les soundchecks de Barn Burner… Le boulot m’appelait très tôt le lendemain matin alors c’était déjà bon que j’aille vu les trois premiers groupes. Soyez sans crainte, ce n’est que partie remise dans le cas de Barn Burner. Ils sauront bien trouver un autre moment ou m’impressionner au courant de l’année, leur popularité est en constante évolution et je vous donne rendez-vous à cette prochaine date qui reste encore inconnue. D’ici là, restez brutal et profitez des bons concerts, notamment celui de Kylesa et Rosetta le 24 janvier au Il Motore, ce sera la tuerie de votre vie!
http://www.myspace.com/theinfamousbarnburner