Critique de Firepower — Judas Priest

judaspriest firepower

Je n’avais aucune attente envers ce 18e disque de Judas Priest… Honnêtement, tous les albums depuis le retour de Rob Halford en 2003 m’ont déçu. Si tu aimes Nostradamus, lève la main. Si tu aimes les albums avec Tim Ripper Owens, je préfère ne pas le savoir… Pis Redeemer Of Souls a rapidement sombré dans l’oubli. On va se dire les vraies affaires, avec des classiques comme Painkiller, Defenders Of The Faith, British Steel et Screaming For Vengeance derrière la cravate, Priest pourrait se la couler douce et ne faire que des tournées «nostalgie»… Moi, ça ne me dérangerait pas pantoute. Mais non, les prêtres de Judas, malgré leurs âges plus qu’avancés, continuent de composer du nouveau matériel. C’est comme si ton grand-père te réveillait un dimanche matin en poussant un grand S-C-R-E-A-M-I-N-G!!!!! Tu ferais l’saut en osti…

Anyway, nous voilà avec ce fameux Firepower, nouvelle galette parsemée de malheur avec l’annonce récente du parkinson de Glenn Tipton qui l’empêche de participer à la nouvelle tournée de spectacles. Dommage. Mais maladie ou pas, Tipton sait encore comment composer une bonne toune et Firepower en est la preuve. Quel bon album.

Tout d’abord, parlons de la réalisation. Priest s’est entouré de Tom Allom, le même gars qui a réalisé les classiques du groupe de 1979 à 1988 et Andy Sneap (Napalm Death, Testament, Exodus), le réalisateur le plus demandé en ce moment dans le métal. Tu le sais probablement déjà, mais c’est lui qui va remplacer Tipton à la guitare pour la nouvelle tournée. Ensemble, Sneap et Allom ont réussi à produire un disque qui sonne actuel, tout en préservant un style old-school.

La bonne vieille recette «Intro-couplet-refrain-couplet-refrain-bridge-solo-refrain-refrain» est respectée à la lettre et ça fonctionne à merveille. Y’a des maudites bonnes tounes sur Firepower. Plus tu l’écoutes, plus tu l’apprécies. Halford et sa gang nous offrent leur meilleure offrande depuis Painkiller. Pas de farce. Toutefois j’ai lu quelques critiques qui donnaient un score de 9.5 sur 10. Euh… On se calme le Turbo svp. Firepower est effectivement le meilleur disque depuis Painkiller, mais ce n’est pas Painkiller. Il n’y avait aucun moment faible sur Painkiller. Ce n’est pas le cas sur Firepower. Mettons que les chansons Lone Wolf et Sea Of Red auraient pu être écartées de l’ensemble. Ça s’effrite vraiment vers la fin.

Il demeure que dans les circonstances, Judas Priest surprend avec Firepower. Les riffs déchirent, les solos de guitare sont malades, Scott Travis (le nouveau batteur depuis 1989) offre une performance exceptionnelle et Rob Halford est dans une forme splendide. En passant, si vous êtes sur Instagram, Halford est le gars à suivre

En résumé, ça te prend Firepower. Considérant que ça risque d’être le dernier enregistrement de Judas Priest, les gars peuvent quitter la tête haute. Un album qui prouve que peu importe l’âge, tu peux encore avoir le feu au cul.

Cote de Steve: 8 Nostradanus sur 10

Suis-moi sur Twitter ICI