*La sélection correspond aux choix de votre humble serviteur et ne représente pas nécessairement celle du staff de Boulevard Brutal.
ARTIFICIAL BRAIN – Infrared Horizon
(Profound Lore)
Il y a déjà un peu plus de 3 ans de cela, j’encensais le tout premier disque d’Artificial Brain. Vous vous en souvenez? Ainsi, la barre était incroyablement haute afin de livrer un second enregistrement comparable à son prédécesseur. Déjà, Infrared Horizon reprend non loin de là où les musiciens nous avaient laissés. Soulagement d’emblée. Avec des sonorités qui possèdent toujours de forts liens de parentés avec Gorguts (la réalisation de Colin Marston y est encore pour quelque chose), Artificial Brain parvient une fois de plus à livrer quelques trouvailles musicales intéressantes (l’intro de Synthesized Instinct en est un bon exemple). En fait, dans toute cette décharge chaotique et ses dissonances brutales se camouflent de superbes élans harmoniques et mélodiques hallucinants. Alors, au diable l’objectivité, je suis complètement pâmé sur cet Infrared Horizon.
VAMPIRE – With Primeval Force
(Century Media)
À l’écoute des tous premiers extraits proposés quelques semaines, voire mois, avant la sortie de With Primeval Force, je redoutais une importante déception face à Vampire. Leur album éponyme avait déjà laisser une forte impression sur ma personne. Il devenait difficile de me satisfaire, déjà que le formation suédoise s’aventure en terrain connu. C’est vrai, quoi! Tellement de groupes ont déjà donné dans ce mélange de death/black avec quelques envolées mélodiques et passages doublés aux guitares acoustiques. Mais voilà, il ne suffisait que d’une écoute de l’enregistrement en entier, pour déceler ça et là suffisamment de riffs et de sections stimulantes afin d’avoir envie d’y revenir une seconde fois. Puis une troisième, et une quatrième et une cinquième… Ainsi, With Primeval Force s’avère un second album des plus satisfaisants.
SKYCLAD – Forward Into The Past
(Listenable Records)
Skyclad est l’un des premiers groupes à avoir été associé au folk metal. Notamment constitué de deux membres de l’excellent groupe Satan (Graeme English à la basse et guitares acoustiques et Steve Ramsey aux guitares), Skyclad livre un parfait mélange de métal, de rock et de folk depuis le début des années 1990. Le sextuor anglais continue ainsi à le faire avec autant d’aplomb sur ce 14e disque. Abordant des sujets sociaux et politiques, Skyclad semble, sur Forward Into The Past, opter pour une énergie musicale encore plus près du punk. Cela sied à merveille sur Change Is Coming, par exemple. Avec des hymnes folks qui donnent envie de hurler, le bras levé, une pinte à la main, Skyclad combine les meilleurs éléments des Pogues, Maiden (Starstruck?) ou New Model Army (Change Is Coming, Worlds Fail Me), tout en démontrant que le groupe demeure un pilier incontournable du folk metal.
EXTREMITY – Extremely Fucking Dead
(20 Buck Spin)
Eh oui! Encore du maudit death metal. Pas de ma faute, moi, si les riffs sur Extremely Fucking Dead s’avèrent extremely fucking bons. En même temps, faut-il s’en étonner, lorsqu’on sait qu’Extremity est constitué de musiciens qui sont passés par Agalloch, Ludicra, Exhumed et Replusion, ou évoluent toujours avec Vhöl, Vastum et Cretin. Ben c’est ça! Ce mini album possédant certaines affinités avec Bolt Thrower et Napalm Death ne contient que du bon.
SARCASM – Within the Sphere of Ethereal Minds
(Dark Descent)
Formé à l’aube des années 1990, les suédois de Sarcasm n’avaient jamais fait paraître un seul disque avant 2016. En fait, leur premier disque avait été enregistré en 1994, mais il n’a vu le jour qu’en 2016. Ne comptant désormais que deux membres originaux, Sarcasm revient avec un deuxième disque surprenant. À mi-chemin entre death et black, Within the Sphere of Ethereal Minds regorge de riffs mélodiques et rassembleurs qui devraient satisfaire les amateurs de Necrophobic, Sacramentum et Dissection. Une bien belle surprise que je n’avais pas du tout vu venir.
NIGHTBRINGER – Terra Damnata
(Season of Mist)
Avec un black metal atmosphérique mais hyper chargé où le tremolo picking fait loi, Nightbringer laisse peu de répit sur le suffocant Terra Damnata. Ce n’est pas nouveau de la part de Nightbringer, me direz-vous, et c’est tout à faite juste. Mais malgré un niveau d’intensité étourdissant, la réalisation de Terra Damnata rend ce disque encore plus intéressant que le précédent. Et bien que certains passages paraissent parfois répétitifs d’un morceau à l’autre, Nightbringer parvient à faire en sorte que ces variations s’imbriquent dans un tout où chacune des compostions complète une entité plus encore plus vaste et chaotique.
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