Ce que j’écoute dans mon gros pickup…

Ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé de ce que j’écoute dans mon gros pickup. Mon lecteur cassette était brisé et je devais me taper la radio… J’pense pas qu’une critique de The Weeknd t’aurais impressionné tsé. Mais là, tout est réparé, pis j’ai une liste de stock qui s’adresse à tous les goûts pour faire peur aux madames su’l bord du chemin.

V.I.T.R.I.O.L. – Pénitence Onirique

J’ai découvert V.I.T.R.I.O.L. un peu su’l tard, j’avoue. Non, mais quel album!!! Tu capotes sur la deuxième vague de black métal? Ça te prend ça. Tout y est. Une voix criarde (avec des textes en français svp), des riffs assourdissants, et des passages plus atmosphériques pour faire prendre la sauce comme il faut. C’est comme du bon vieux Emperor, sans les claviers toutefois. Ce duo français m’impressionne énormément avec ce premier album. Un autre bon produit du label Les Acteurs De L’Ombre. Écoute, j’ai embarqué un «pouceux» qui sentait le patchouli à plein nez l’aut’ jour. Le pauvre se dirigeait vers Tadoussac… J’écoutais V.I.T.R.I.O.L. dans l’tapis. À’ deuxième lumière, il m’a demandé de débarquer. Un bon signe…

Unmasked – Maestrium

Premier EP officiel pour ce quatuor québécois que j’ai dû voir en show à peu près 42 000 fois. Maestrium fait du métal alternatif inspiré des années 90. Tu vas me dire que t’as entendu ça 1000 fois, mais en 2017, ça fait du bien d’la musique de même. C’est comme du comfort food. Pis ça, les gars de Maestrium le savent et jouent la carte à perfection. Imagine la formation A Perfect Circle avec un p’tite touche progressive pis ça te donne le son de Maestrium. Bref, c’est bon. La voix du chanteur Ronald Golec est hallucinante, la section rythmique de Denis Dallaire et Jérôme Martel est impeccable et la guitare de Louis-Gabriel Bergeron donne des frissons, surtout dans le solo de la pièce Constant Shimmering. Un band qui torche leurs instruments comme moi je stationne mon gros pickup de reculons au Wal-Mart. Pas du gros métal j’en conviens, mais c’est efficace pour rouler su’a rue Racine les fenêtres baissées.

Per Aspera Ad Pestilentiam – Délétère

Le métal noir québécois se porte très bien et Délétère le confirme avec ce EP rempli de 26 minutes de black métal de qualité internationale. Atmosphérique et hyper mélodique avec un clavier dissonant qui apparaît de temps en temps, ce EP est du bonbon noir. En guise d’introduction, Incipit – Fructus Noster Irae (tirée du film Le Septième Sceau, du réalisateur Ingmar Bergman) nous plonge dans une noirceur qui ne se terminera qu’à la dernière seconde de ce fabuleux Per Aspera Ad Pestilentiam. Moins crasseux que les efforts précédents, mais franchement supérieur. Je l’écoute en boucle en défaisant une transmission dans mon salon.

Until We’re Gone – Hexolyth

J’ai d’la misère à comprendre pourquoi cette première offrande de Hexolyth ne fait pas plus parler d’elle. Depuis que les gars de Terrebonne (le Gothenburg québécois) m’ont donné leur EP dans un show à Jonquière récemment, je me tanne pas de l’écouter. On retrouve rien de vraiment original dans la musique d’Hexolyth, mais c’est fiable comme mon Silverado dans la neige molle. Le groupe se définit comme du metalcore, mais je te dirais que c’est plus du bon groove métal pour te faire headbanger su’ une lumière rouge. Moé je me pose pas de question, ça s’écoute bien, j’en demande pas plus. Pis y’a une toune qui s’intitule Hail To The Devil. C’est ça.

Ruins Of Empire – Aeternam

J’avais complètement capoté sur Moongod de Aeternam avec sa mixture de death métal et de musique du Moyen-Orient. J’attendais donc Ruins Of Empire avec fébrilité et bien qu’il m’ait fallu plusieurs écoutes avant d’embarquer, je ne suis vraiment pas déçu. Le groupe de Québec incorpore diverses influences dans leur son, mais grandiose serait l’adjectif pour décrire Ruins Of Empire. Si ce disque ne projette pas Aeternam sur la scène internationale, rien n’y fera. Du death métal mélodique exceptionnel. J’aime ça me faire un BBQ dans ma boîte de pickup en écoutant du Aeternam.

Crossover Ministry – Iron Reagan

On va mettre de quoi au clair, chu un fan d’Iron Reagan. J’avais adoré The Tiranny Of Will. Du crossover de haut calibre. Comme si D.R.I. se remettait à faire du bon stock tsé. Je me suis forcé à aimer Crossover Ministry. Vraiment. Genre à rester cinq minutes de plus dans le parking à’ job pour écouter une toune supplémentaire. Mais rien n’y fait. Je l’trouve crissement plate. Pas inspiré pour deux cennes. Quelques bonnes tounes ici et là, mais rien pour que je le remette dans mon lecteur. Ma déception de l’année à date. Si tu veux avoir ma copie, elle est dans une poubelle dans une boîte de Big Mac au McDo su’ St-Paul. C’est peut-être meilleur avec un restant de ketchup pis un vieux cornichon.

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