Entrevue avec Code Orange

Avec Forever paru plus tôt cette année, Code Orange ajoute un album rigoureusement noir et agressif à une discographie déjà exigeante et sans compromis. Des adjectifs qui collent bien à l’esprit qui règne au sein du quatuor.

Boulevard Brutal a posé quelques questions à Eric Balderose, guitariste, chanteur et claviériste (mais c’est rare) pour Code Orange. Un gars confiant, fier et intransigeant.

Eric Balderose code orange

 

I Am King était une exploration radicale de noise et de brutalité, mais vous avez réussi à surpasser cette recherche dans le chaos. Quelle était l’intention derrière Forever et qui a guidé son élaboration ?

On voulait juste faire quelque chose qui construisait sur la charpente de I Am King, mais en nous poussant davantage dans le processus. On voulait faire le meilleur album qu’on pouvait faire, un album qui représentait tout ce qu’on est et tout ce qu’on aime. Notre objectif était de mélanger tout ça et d’une certaine manière, de le faire d’une manière nouvelle pour nous. Je suis vraiment content du résultat.


Travailler avec Kurt Ballou est assurément un privilège, mais je trouve que plusieurs groupes travaillent avec lui pour «acheter un son» d’une certaine manière, sans pousser davantage leur songwriting pour lui faire atteindre le niveau supérieur. Ce n’est pas votre cas, bien entendu, mais je me demande comment vous vous préparez avant d’aller à God City Studios?

C’est clairement un privilège. Pour ce qui est des groupes qui enregistrent chez Kurt, je ne pense pas qu’aucun n’achète le «son Ballou». Je pense qu’ils engagent juste un des meilleurs ingénieurs de la planète, un ingénieur qui excelle dans ce qu’il fait. Nous avons notre propre vision de ce que l’on veut pour nos disques et il a été d’une immense aide jusqu’ici pour nous permettre d’y arriver. On participe sans arrêt à l’effort pour rendre son travail plus facile, même si on n’est pas les meilleurs techniciens qui soit, musicalement.


Sur Forever, vous passez du deathcore, au posthardcore, à l’industriel en passant même par un genre d’alternatif métal. Je sais que la plupart des musiciens n’aiment pas qu’on étiquette les fruits de leur création, mais comment est-ce que ces nouvelles sonorités annoncent le futur de Code Orange ?

Je ne suis pas sûr que je qualifierais les influences présente sur Forever de la même manière que toi, mais cet album est sans aucun doute une grande sommation d’éléments qui font de nous le band qu’on est en ce moment. On cherche à poursuivre notre exploration des différents recoins de notre son pour les repousser toujours plus loin. On discute toujours de nouvelle manière d’y arriver et ce que j’entrevois pour la suite est cool.


Ugly est probablement mon morceau préféré sur Forever, comment a-t-il été conçu avec ce son synthétique, très pesant ?

Merci man. On voulait créer une sorte d’atmosphère éthérée, douce et bizarre, mais très lourde à la fois. On voulait faire une chanson rock, mais créée par des machines. Ç’a été une pièce qui a joué un rôle de pilier pour la construction du disque. C’est un angle de notre son que l’on voulait vraiment explorer.

Parlons de vos projets à l’extérieur de Code Orange. Quels sont les plans pour Adventures et comment celui-ci s’intègre à votre horaire actuellement?

Nous n’avons pas de place ces temps-ci pour quelque chose comme Adventures. Mais je suis très fier de ce qu’on nous avons fait avec ça cela dit.

Comment va la tournée donc ?

Ça va vraiment bien. Tu sais, la tournée, ça peut être difficile par moment, mais je suis très reconnaissant que nous puissions faire ce qu’on aime sur la route comme ça. Les concerts sont à un niveau où n’ont jamais été. Tout est super en ce moment. On grandit toujours, mais sans compromis.

En terminant, de manière plus générale, tu réponds quoi à ceux qui disent que vous êtes fâchés?

Ils ont raison.

Merci Eric.

Merci.

 

About Jean-Simon Fabien

Journaliste, chroniqueur @CamuzMontreal, clé à molette, fan de stoner-rock et des Maple Leafs du Toronto (mettons...). J'ai mon bac brun dans #RosePatrie aussi