Critique en DUO d’Hardwired…

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Steve Dallaire

J’étais certain… Mon enthousiasme était à son maximum quand j’ai entendu les trois premiers extraits de ce Harwired. Metallica avait enfin retrouvé son mojo!!! Oui, ce fameux mojo perdu sous une montagne de coke pendant la tournée du Black Album… Mais cette incroyable érection s’est quelque peu estompée quand j’ai finalement pu entendre l’album au complet. Mise à part la dernière chanson, Spit Out The Bone, et les extraits déjà entendus plus tôt, Hardwired me fait beaucoup penser à Load. Des gros riffs, une grosse réalisation, mais c’est ça… Je ne déteste pas Load, au contraire, je l’écoute encore de temps en temps, mais on s’entend pour dire qu’il ne se compare pas aux quatre premiers opus de la plus grande formation heavy métal au monde.

Ok. Donc quatre tounes de bonnes pour le moment. Et le reste? Bien le premier disque est vraiment pas mauvais, à part Dream No More, une pièce lourde qui ne mène absolument nulle part. Même si Halo On Fire m’avait déplu à la première écoute, son atmosphère glauque à la Bleeding Me est très efficace. Un «grower» comme on dit… Et les extraits connus sont excellents. Bref, c’est du solide.

Maintenant, parlons du deuxième album… Pas facile. Confusion ouvre le bal. Une pièce qui porte très bien son nom en passant… Et qui résume bien le Metallica des vingt dernières années. Des chansons beaucoup trop longues, des riffs qui s’enchaînent mal… Ça manque nettement de cohésion. Et ce n’est pas parce que je n’ai pas essayé, j’ai écouté Hardwired à maintes reprises, je suis un fan de Metallica. Here Comes Revenge et Spit Out The Bone se démarquent du lot, toutefois le reste est parfaitement oubliable.

Je ne comprends pas ce qu’une pièce comme Am I Savage fait sur Hardwired… Crisse que c’est mauvais. Épouvantable. Pourquoi ne pas avoir inclus Lords Of Summer sur la version officielle quant à ça? Cette chanson, retravaillée pour l’occasion, est de beaucoup supérieure à Am I Savage ou Manunkind... Manunkind. Ayoye. Un titre qui se veut aussi agréable que de se péter le p’tit orteil su’l coin d’un meuble. Le clip de la chanson est bon cependant, tellement qu’il fait presque oublier la musique. Hélas.

Ça prendrait un vrai réalisateur pour travailler avec Lars et James. Pas juste un yes man. Hardwired sonne comme une tonne de brique, pas de doute là-dessus. Mais au risque encore de me répéter, la job d’un réalisateur ne consiste pas qu’à tourner des boutons sur une console. Il devrait aussi servir d’oreille extérieure pour guider les gars en studio. C’est le problème en tout cas sur la deuxième portion du disque. Un flagrant manque de direction. Les chansons pour la plupart commencent bien, mais se gâchent par la suite. Dommage.

Si Metallica avait sorti un album simple avec les meilleurs titres, on crierait au génie. Parce qu’il y en a des bonnes tounes là-dessus. Vraiment. Un seul disque de 40 minutes aurait fait amplement l’affaire quant à moi. Ces satanés albums doubles… Pourquoi??? Il demeure que Hardwired, dans la catégorie «vieux poils qui font encore du stock original», est bien meilleur que Repentless de Slayer ou encore l’atroce For All Kings d’Anthrax… Toutefois il n’arrive pas à la cheville du surprenant Dystopia de Megadeth. J’étais certain…

Cote de Steve: 6 Use Your Confusion sur 10

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Alexandre Duguay

«Metallica! Le meilleur au monde!», lançait avec ferveur un concurrent à la défunte émission Relevez le Défi . Metallica, ce groupe plus grand que nature au succès foudroyant. Ce groupe thrash californien qui faisait d’abord très peur à tes parents et qui a fini par devenir le groupe de heavy metal le plus important de la planète à l’aube des années 1990.

Le quatuor mené par le (souvent arrogant) batteur Lars Ulrich et le beaucoup plus charismatique et sympathique James Hetfield, suscite toujours des attentes très élevées auprès des fans qui, il faut bien le dire, exigent beaucoup. Depuis le célèbre Black Album, aucune des propositions subséquentes n’est parvenue à rallier le noyau fort de fans. Division, déception… confusion.

Si l’on fait abstraction de l’imbuvable Lulu, Metallica fait ainsi suite à son acceptable Death Magnetic, sorti en 2008. Hormis la pochette douteuse, les premiers extraits de Hardwired…to Self-Destruct semblaient indiquer un retour en règle. Rien de phénoménal, mais des titres qui donnaient espoir.

C’est donc d’un album double qu’accouche le quatuor. Près de 80 minutes de musique, dont la majorité soulève chez moi de multiples questionnements. Suis-je de mauvaise foi? Je ne pense pas. Mais bien franchement, si certaines pièces offrent quelques passages intéressants (l’ouverture de Moth Into Flames, quelques riffs en envolées sur Atlas, Rise!), l’ensemble n’est qu’un ramassis de riffs ne « faisant penser qu’à »… ou encore des variations de l’enchaînement d’accords d’Enter Sandman (qui lui est une variation du riff de Symptom of the Universe de Black Sabbath).

Vous pensez que je charrie. Faites le test! Promenez-vous aléatoirement d’un titre à l’autre, et comptez le nombre de fois où vous entendrez des patterns similaires. Pas de farce, c’est hallucinant!

Hardwired… est le Book Of Souls de 2016 : un album double qui évoque, sans grande conviction, le passé. La chanson Hardwired reprend des éléments de Damage Inc., Metal Militia et Enter Sandman. Now That We’re Dead…  encore des restants de Enter Sandman, à la sauce Load cette fois. Dream No More, une variante de Sad But True avec quelques relents de mélodies vocales à la The Thing That Should Not Be. Le début de Confusion est à toutes fins pratiques une copie carbone de Am I Evil. Sinon, Hardwired… est majoritairement composé de pièces aux tempos plus assis et bluesy. Un peu comme à l’époque de Load. Metallica conclut avec Spit Out The Bone, un titre plus énergique et rapide, qui est un des plus intéressants du lot, mais qui manque tout de même de punch à mon avis – le jeu du batteur y est pour quelque chose.

Metallica souffre également de cette propension à ne plus savoir arranger ses chansons. Comme s’il devenait impossible de prendre du recul en refusant obstinément l’édition des compositions. Quel est l’intérêt de faire des pièces dépassant majoritairement les six minutes, si on étire la sauce avec deux ou trois segments répétés ad vitam æternam? Et ce n’est pas un symptôme qui concerne seulement Hetfield et sa troupe. Le problème affecte de plus en plus de groupes.

Comprenez-moi bien, je ne souhaite pas que Metallica refasse Master Of Puppets ou Ride The Lightning. Et je sais parfaitement que la majorité des groupes ont une signature et qu’ils peuvent se répéter ou reproduire ce qu’ils ont déjà fait, plus ou moins consciemment. Mais je m’attends au moins à ce que ces musiciens démontrent un minimum d’inspiration. Un effort d’écriture. Malheureusement, j’ai du mal à le ressentir ici et j’éprouve aussi de la difficulté à penser que Metallica produit encore des disques ou de nouvelles chansons parce qu’ils en ont véritablement envie. Je me le demande en toute sincérité.

Un jour, je vous raconterai ma théorie (fabulée) au sujet de la malédiction de Metallica… En attendant, je considère que cet Hardwired… to Self-Destruct comporte du bon, mais cela n’est pas suffisant pour que j’arrive à le considérer comme un bon album.

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There is one comment

  1. Anonyme

    Très bonne critique Alex, depuis Black album, Metallica a délaissé les MÉTALLEUX pour devenir un groupe écouté par monsieur/madame tout l’monde, c’est leurs choix, l’argent a parlé donc…

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