Rammstein est un groupe qui est souvent aimé de tous, mais peu de gens connaissent toute leur discographie. Peu de gens aussi vont aller vérifier les paroles. Quoi qu’il en soit, le band a fait sa marque et ils ne semblent pas vouloir s’arrêter! Boulevard Brutal a écouté et analysé pour vous toute la discographie de ces Allemands musclés pour vous présenter enfin, le classement des albums du pire au meilleur.
Rosenrot – 2005 – Universal
Cet album était supposé s’appeler Reise Reise Volume Two. Ça explique bien des choses. On dirait vraiment des b-sides. Des rejets. Benzin est la chanson la plus puissante de l’album avec des pompes massives à la Rammstein. Mann gegen Mann va en territoires connus, une chanson agréable. Après on se retrouve avec Rosenrot, une pièce solide très sombre, possiblement une des meilleures du band. Par la suite? Oh boy. Des chansons qui manquent d’inspiration, on est sur le pilote automatique et on a littéralement l’impression que la formation s’endort en jouant les tounes.
Sehnsucht – 1997 – Motor Music
Cet album est possiblement le plus important pour la formation, car c’est celui qui les a propulsés au sommet des palmarès mondialement. Du Hast fut un succès incroyable, on s’en est même lassés. Malgré ce succès, avec le recul l’album est loin d’être le meilleur. Bien sûr la pièce titre, Bück dich, Spiel mit mir et Eifersucht sont des incontournables redoutables. Après t’as Engel, un classique qui est plus sympathique et joyeux que brutal avec son sifflage et ses vocals enfantins. Tier qui reprend pratiquement exactement le même riff que Engel avec des sons joyeux. Bestrafe mich a un bon riff mais that’s it. Il ne s’y passe rien. Klavier est très difficile à écouter, un slow à propos d’une fille qui joue du piano. Alter Mann manque de chien. À noter que la finale, Küss mich est absolument ridicule, mais s’écoute très bien.
D’ailleurs je vous laisse sur quelques paroles de cette dernière chanson, Küss mich (Kiss me) : She always keeps still, because she wants to be fingered, she puffs herself up in the dry grass, the moist little eyes become wet.
Herzeleid – 1995
Le premier album de Rammstein a mis les cartes sur table pour plusieurs pièces. Wollt ihr das Bett in Flammen sehen? ouvre bien un show. Surtout qu’on y répète “Rammstein” sans arrêt. C’est la pièce qui définit le mieux le son classique du band. Des riffs secs et répétitifs, un beat simple et efficace et une voix ténébreuse. Weisses Fleisch est forte à s’en dévisser le cou. En show, elle est incontournable. Asche zu Asche est une de leurs tounes les plus industrielles, un parfait mélange de métal et d’électro. Seeman est une de leurs balades les plus dramatiques avec ses guitares stridentes et son bassline de feu. Du riescht so gut reste une des meilleures pièces de leur carrière, tout ça sur des paroles quétaines de vampires. Laichzeit est brutale avec son beat chirurgical puis la pièce Rammstein ferme bien leur premier album. Des ratés? Bien sûr. Der Meister ne sait pas trop ce qu’elle veut être comme toune, une chanson violente, romantique et comique? Nah. Das alte Leid est épouvantable, elle donne quasiment mal au ventre avec son rythme pénible. Heirate Mich et Herzeleid sont bonnes, mais trop simples. Comme dirait un grand sage: « un album honnête ».
Reise, Reise – 2004 – Motor Music
Un album basé sur le crash de Japan Airlines en 1985, le pire crash de l’histoire – tuant 520 passagers. Reise, Reise est aussi un wake-up call allemand. Les paroles de cet album sont meilleures qu’à l’habitude. La pièce titre est inspirante et grandiose. On poursuit avec Mein Teil qui est angoissante et brutale à la fois. Dalai Lama serait normalement une pièce ennuyante, surtout aussi tôt dans un album, mais elle est tellement bien réalisée qu’elle fonctionne à merveille. Keine Lust nous donne le son classique de Rammstein, solide. Amerika est agréable et remplie de sarcasme, on aime ça. Moskau est dramatique et différente de ce que le groupe nous a offert jusqu’à maintenant, une puissante pièce. Morgenstern poursuit dans le drame et la tragédie, les vocals de Till sont à leur meilleur. Stein um Stein, Ohne dich, Amour et Los sont moyennes, on aurait pu leur donner un peu plus d’amour. Ça reste tout de même un puissant album rempli de classiques.
Liebe ist für alle da – 2009 – Universal
C’est le dernier album studio de la formation. Un retour aux sources qui rappelle Herzeleid et Mutter. Des guitares lourdes et un style industriel plus prononcé. La première pièce Rammlied est un hymne puissant qui pourrait ouvrir n’importe quel show de Rammstein. Ich Tu Dir Weh est la feuille de route des chansons d’Herzeleid. Waidmanns Heil est rapide et violente, plus qu’à l’habitude. Haifisch prend le côté plus soft de la formation tout en restant lourd. Bückstabü est sans merci avec son refrain métal et brutal. Frühling in Paris est une des meilleures ballades que le band a fait. Wiener Blut est violente, très. Pussy fait rire et se prend bien en performance live avec le gros pénis qui lance de la mousse. Liebe ist für alle da est absolument parfaite avec son rythme rapide et ses accompagnements électros. Mehr est moyenne, mais se prend bien aussi puis Roter Sand n’est pas la meilleure. En tout et partout, un album incroyable, presque leur meilleur en carrière. Comme quoi certains bands sont capables de créer leur meilleur album sans être à leurs débuts.
Mutter – 2001 – Motor Music
Simplement parlant, le 3e album de Rammstein est le meilleur album qu’ils ont fait. Autant au niveau des paroles qu’au niveau de la musique. Sur Mutter, le band prend des risques, expérimentent et ça paye. On commence l’album avec la grandiose Mein Herz brennt qui mélange orchestre symphonique, guitares et drums perçants. On poursuit avec Links 2 3 4, une marche militaire froide et rythmée. Sonne est orchestrée comme une pièce tirée d’un film. Ich Will frappe fort avec son rythme continu et son petit son de clavier. Feuer frei est la suite spirituelle de Ache zu Ache. Rapide, infernale et ténébreuse. Mutter vous prend direct au coeur avec son texte désespéré et sa mélodie déchirante. Spieluhr réussit ce que le band a raté sur Sehnsucht – créer un refrain réussi avec des voix enfantines. Ici on a une pièce qui fesse et qui a du spirit. Zwitter est une ascension vers un Till de plus en plus frustré, on adore ça. À part son bridge trop joyeux, la toune se prend bien! Rein raus serait le raté de l’album avec son texte sur la pénétration, mais ça bûche pareil. Deeper, deepeeeer, say it loud, say it loud… ouf. Adios est tellement entrainante, je défie n’importe qui de ne pas s’faire aller en écoutant ça. Nebel est une ballade dévastatrice sur la séparation. Ça fait mal.
Mutter ose. Puis ça paye. Le meilleur album de la formation, sans aucune hésitation.