Les albums de Sepultura du pire au meilleur

Quels sont les meilleurs albums de Sepultura? Le band a vécu des changements de personnel depuis sa création, ce qui donne à Sepultura à ce jour, 13 albums. Le 14e s’en vient. Chez Boulevard Brutal, nous avons écouté chaque albums sans arrêt depuis les dernières semaines et on vous donne l’heure juste.

13 – Against (1998) – Roadrunner Records

Le 7e album studio de Sepultura était le premier avec Derrick Green à la voix, le premier sans Max Cavalera. C’est simple, cet album ressemble plus à un album de musique du monde qu’à un album métal Thrash comme on y étaient habitués. Pourtant la première pièce, Against est absolument redoutable – la seconde, Choke fait aussi une solide job. Après on s’en va dans un style plus expérimental et smooth. On a un regain d’énergie avec Boycott et Reza mais le reste de l’album est le résultat d’un band qui se cherche beaucoup trop encore.

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12 – Roorback (2003) – SPV Records

Le 9e album studio de la formation est à mon avis, très commun. On est allé dans une formule heavy mais l’originalité de Sepultura manque sur cet album. Les pièces sont plus courtes ce qui est bienvenue mais l’album est sans saveur. Come Back Alive, Leech et Activist sont de bonnes tracks mais c’est du déjà vu. Un album essentiel par contre pour faire évoluer la formule Green qui s’améliore grandement par la suite.

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11 – Morbid Visions – Bestial Devastation (1986) – Cogumelo

Le premier album de Sepultura sonne comme d’la marde. Certains diront que c’est ben meilleur comme ça, j’suis pas d’accord. Ça lui donne un certain charme mais le problème n’est pas la production – ce sont les compositions. Max Cavalera a dit en entrevue qu’ils apprenaient l’anglais à l’écriture de l’album et que leurs guitares n’étaient pas bien tunées à l’enregistrement. J’aime bien entendre une track une fois de temps en temps mais avec la qualité de la musique et des paroles du band, on pourrait bien mettre celui-ci de côté. Jairo Guedes n’est pas aussi fort qu’Andreas Kisser à la guitare!

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10 – Nation (2001) – Roadrunner Records

8e album studio, deuxième avec Derrick Green. Cet album m’a donné de l’espoir par-rapport au nouveau Sepultura. Sepulnation sonne totalement comme du vieux Sepultura du temps de Roots. Revolt est une pièce de moins d’une minute qui déchire tout. Par contre par la suite ça se corse mais on retrouve de bonnes pièces comme One Man Army, un parfait mélange des deux styles de voix de Green. Human Cause avec Jamey Jasta, Politricks avec Jello Biafra et la sortie Valtio, une instrumentale avec Apocalyptica sont de puissants classiques. Ça ne sera pas assez pour sauver l’album qui manque encore une fois de punch. Très bon dans un shuffle!

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9 – Schizophrenia (1987) – Cogumelo

Le deuxième album du band est le premier avec Andreas Kisser. Ça parait. Musicalement il y a d’excellentes pièces Thrash avec un côté Death. Sur cet album on sent la rage de Max Cavalera et il y a une grande attention aux compositions. Côté paroles on est pas encore top mais ça marche. Des classiques comme To the Wall, Escape to the Void et l’incontournable pièce instrumentale Inquisition Symphony sont encore des grands morceaux de métal. The Abyss, R.I.P. et le ré-enregistrement de l’excellente Troops of Doom (une pièce de Morbid Visions) font de Schizophrenia, un solide album Thrash.

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8 – The Mediator Between Head and Hands Must Be the Heart (2013) – Nuclear Blast

Le 13e album de Sepultura est le plus récent. C’est aussi leur deuxième collaboration avec Ross Robinson à la production, qui avait travaillé avec eux sur Roots. C’est aussi le premier album avec le nouveau drummer, Eloy Casagrande. Un bon album – le problème c’est qu’on a complètement enlevé tout ce qui rend le band différent des autres. C’est un album sans niaisage, sans grande recherche, sans grand concept. On dirait vraiment que les gars sont entrés en studio et ont pris très peu de temps pour le composer. Brutal mais sans profondeur.

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7 – Dante XXI (2006) – SPV

Le 10e album de Sepultura est un album concept basé sur la Divine comédie de Dante Alighieri. Dante’s Inferno, Purgatorio et Paradisio. Un album Thrash dans la plus pure tradition de Sepultura. L’album est la renaissance de Sepultura. C’est sur Dante XXI qu’ils ont enfin trouvé leur son avec Kisser. Le premier extrait, Convicted in Life, est facilement une des meilleures chansons et aussi meilleur clip du band. C’est un album à écouter du début à la fin sans interruption, un des grands albums de la formation. Brutal, intelligent et délicieux pour les oreilles.

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6 – Beneath the Remains (1989) – Roadrunner Records

Le 3e album de la formation est un grand classique du Thrash metal. La production a pris un solide coche sur Beneath. En plus, le band a trouvé le son qu’il essayait de forger depuis le premier album. Il y a un côté très punk dans certaines pièces, notamment dans Mass Hypnosis. La pièce titre met cartes sur table, de l’agressivité à l’état pur. Primitive Future, Lobotomy, Hungry… Y’a que du bon là-dessus. Son plus grand défaut serait peut-être d’aller direct au but mais considérant l’évolution du band, il marque un virage important.

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*** À noter que ce clip n’est pas un clip officiel du band puisqu’ils n’ont pas fait de clip pour cet album.

5 – Kairos (2011) – Nuclear Blast

Le 12e album de Sepultura est le dernier avec le drummer Jean Dolabella. L’album aurait été écrit avec inspiration première, les 26 années de vie du band. Dès la première pièce on sait qu’on est sur un album lourd. Les pièces Kairos et Spectrum sont dans les plus pesantes de la formation. L’album a un petit côté industriel aussi dans le rythme – d’ailleurs ils y reprennent Just One Fix de Ministry. Band qui les a visiblement influencés. D’autres pièces classiques Thrash dont Mask, Seethe et la violente No One Will Stand sont de la partie. Un album qui a surpris tout le monde. Très fort.

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4 – Arise (1991) – Roadrunner Records

Le 4e album de Sepultura est un album qui mélange punk, industriel, hardcore et thrash. L’album est toujours aussi intense que Beneath mais le rythme est un peu plus lent. Ce qui permet d’ailleurs au band d’être encore plus brutal. Aussi, le côté tribal est né sur Arise. Altered State est la plus surprenante de l’album, une pièce qui a des fonds industriels et tribals. Un mix jamais essayé auparavant. Arise, Dead Embryonic Cells et Infected Voice s’occupent bien du Thrash. Sepultura est plus fort que jamais en 1991 avec cet album et partagent la scène avec les grands. Arise torche.

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3 – A-Lex (2009) – SPV

Le 11e album de Sepultura est un album concept redoutable et sous-estimé. A-Lex est basé sur A Clockwork Orange, le livre d’Anthony Burgess. C’est le premier album avec Jean Dolabella, remplaçant d’Igor Cavalera. Jean a fait un méchante bonne job. Moloko Mesto est une des meilleures pièces du quatuor. Une énergie redoutable. Filthy Rot a un feeling industriel très froid et violent. Chaque pièce instrumentale donne un rythme parfait à l’album. Sadistic Values est une pièce surprenante que je ne croyais jamais entendre de Sepultura. Une pièce avec une ascension puissante. A-Lex est le meilleur album après le départ de Max Cavalera et n’importe quel fan du band devrait l’écouter dans l’tapis.

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2 – Roots (1996) – Roadrunner Records

Pour ce 6e album, les membres du band sont allé enregistrer des pièces avec la tribu Xavante. L’album est arrivé sur pied alors que Max faisait le rêve d’aller dans la forêt tropicale. Ils sont alors allés enregistrer là-bas. Le résultat est phénoménal et original. Le parfait mélange de la musique tribale et métal. Ross Robinson a aussi fait une excellente job de production. Cette fois-ci les guitares étaient tunées plus bas, ce qui était nouveau pour le band. Un son très lourd et sale. Roots Bloody Roots décrit bien le son de l’album, Attitude est menaçante et Straighthate est crasseuse à souhait. La pièce Ratamahatta est probablement l’ultime hommage au métal tribal. Lookaway avec Jonathan Davis de Korn, Mike Patton de Faith No More et DJ Lethal est un mélange pas mal plus métal que ce qu’on aurait pensé! Dictatorshit est punk à souhait. Puis les pièces instrumentales sont des classiques. Un excellent album qui mélange d’excellentes paroles, énormément de styles musicaux et une production chirurgicale.

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1 – Chaos A.D. (1993) – Roadrunner Records

Le 5e album de Sepultura est sans aucun doute le meilleur de la formation. Ils ont incorporé du groove dans leur thrash metal. Plus de headbanging, de meilleures paroles, des pièces intelligentes et brutales. L’album est varié et les percussions prennent les devants. Toutes les pièces présentent des textes politiques et sociaux engagés – les massacres étant le thème principal de Chaos A.D. D’ailleurs la pièce Biotech Is Godzilla fut écrite par Jello Biafra. Refuse/Resist est un classique du band avec ses percussions intenses et un Max qui gueule comme un fou. Il est d’ailleurs à son meilleur sur cet album. Slave New World rappelle le vieux Sepultura tout en incorporant le côté tribal en développement. Propaganda est comme un train qui n’arrête jamais. Clenched Fist avec son riff strident reste en tête longtemps après l’écoute. The Hunt, un cover de la pièce du band New Model Army, dépasse l’originale. Chaos A.D. est un album qui définit bien le métal. Un genre qui est formé d’une tonne de sous-genres et d’influences, un genre ouvert d’esprit qui aime l’innovation. Sepultura a eu des couilles pour sortir un album comme ça en 1993.

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