*La sélection correspond aux choix de votre humble serviteur et ne représente pas nécessairement celle du staff de Boulevard Brutal.
6 – HATE ETERNAL – Infernus
(Season Of Mist)
Morbid Angel, Behemoth et Krisiun figurent sur ta liste de groupes death métal favoris? Garoche-toé sur Hate Eternal, si tu connais pas encore ça! Actif depuis la fin des années 1990, le trio américain a largué deux, trois bombes à l’impact notable (King Of All Kings et Phoenix Amongst The Ashes). Infernus est donc leur 6e album en carrière et il s’agit peut-être bien de leur enregistrement le plus accompli à ce jour. Il faudra certes plus de recul pour confirmer cette possibilité, n’empêche que Hate Eternal frappe fort sur The Stygian Deep, Infernus et O’ Majestic Being, Hear My Call. Avec sa combinaison d’intensité, de rapidité et de brutalité, parsemée de quelques phrases plus lyriques, Infernus laissera peu d’amateurs de gros death sale indifférents.
5 – FUCK THE FACTS – Desire Will Rot
(Noise Salvation)
Enregistré il y a déjà quelques années, ce n’est que maintenant que Fuck The Facts fait paraître l’étonnant Desire Will Rot. Le quintette propose, à mon sens, leur enregistrement le plus maîtrisé, mais il s’avère surtout plus riche (Shadows Collide, Prey), plus exploratoire (Circle) et plus diversifié. Conservant sa base de grindcore, FTF surprend avec de nombreux changements citant d’autres sous-genres du métal. Prenez par exemple Storm of Silence qui incarne la puissance même avec son d-beat effréné sur un riff d’ouverture complètement déchaîné et tout aussi mélodique. Ou encore,la superbe conclusion de False Hope dont les guitares langoureuses me font penser à Orion de Metallica. Au final, Desire Will Rot est une très belle réussite.
4 – CREEPING – Revenant
(Daemon Worship / Iron Bonehead)
En voilà un groupe qui porte très bien son nom! Creeping laisse définitivement un arrière-goût inquiétant qui donne la chair de poule. D’autant plus que le titre de ce 3e disque, Revenant, lève le voile sur ce que nous réserve le groupe de doom/black néo-zélandais : une musique poisseuse et ténébreuse. Revenant évoque donc à la fois des éléments de Craft ou encore de Thantifaxath (les dissonances harmoniques), mais surtout, le même genre d’atmosphère glauque si bien servie par Emptiness sur Nothing but the Whole. Je vous mets au défi d’écouter cet album dans le noir le plus total, et de ne pas frisonner à l’idée d’être visité par un spectre menaçant. Brrr!
3 – SCYTHIAN – Hubris In Excelcis
(Hells Headbangers)
Guitares acoustiques, riffs épiques, chants inspirés de la tradition viking, nul doute que le groupe britannique Scythian est fan de Bathory. Mais ces musiciens ne se contentent pas que de rendre hommage au lègue de Quorthon. En fait, ils incorporent à merveille cette influence à un thrash/death/black métal pas piqués des vers qui a tôt fait d’écorcher l’auditeur. Évoquant tout un pan du metal extreme old school, Hubris In Excelcis est un enregistrement bien équilibré, tant en terme de styles qu’au niveau de l’écriture. Cet équilibre se traduit d’ailleurs dans l’ordre des pièces, faisant en sorte qu’on ne commence pas à s’ennuyer en fin de parcours (au contraire). Pas étonnant que les vinyles se soient vendus dans le temps de le dire. Vivement une seconde impression afin que je puisse faire trembler ma table tournante!
2 – LYCHGATE – An Antidote for the Glass Pill
(Blood Music)
Fidèles. Très chers frères et très chères sœurs, bienvenue dans cet endroit sacré où l’on vénère autant la musique classique que le black métal. Un lieu où le spectre musical est vaste, lugubre, nourrissant, fascinant. Projet d’avant-garde constitué de membres d’Esoteric, The One, Macabre Omen, Lunar Aurora et Omega Centauri, ce second disque de Lychgate est aussi stimulant dans sa démarche qu’au niveau du résultat. An Antidote for the Glass Pill est d’abord marquant par l’utilisation d’un véritable orgue qui a prédominance sur l’ensemble de l’oeuvre. Le groupe traduit étonnement bien ses influences de musique concrète et celles provenant du milieu du métal (Abigor, notamment). Fou!
1 – GHOST – Meliora
(Loma Vista)
Bien que de nombreux adeptes d’Opus Eponymus n’aient pas adhéré au second effort du groupe suédois (Infestissumam), Meliora a tout pour rassembler, dans l’harmonie, les enfants de Papa Emeritus III. Mellotron évoquant les films de Fulci, théâtralité et hard rock rappelant Alice Cooper, riffs et solos métalliques faisant du groupe de dignes descendants de Mercyful Fate, Meliora offre un voyage temporel au cœur des années 70, avec une qualité de production moderne. Avec son sens inné de la composition accrocheuse et son penchant pour les structures issues de la musique populaire, Ghost prouve, qu’au-delà du spectacle et du marketing, sa raison d’être est toute aussi valable musicalement parlant. Le groupe frappe ainsi dans le mille avec Spirit, Cirice, He Is et Deus In Absentia. Du bonbon qui a de quoi ravir tous les membres du clergé.
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