J’aime le nouveau At The Gates, mais…

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Je n’ai pas eu la même claque dans’ face que lorsque j’ai entendu Slaughter Of The Soul pour la première fois. Comme je mentionnais lors du dernier podcast, je donne toujours plusieurs chances à un album avant de m’en faire une idée et ce fut le cas pour At War With Reality. J’sais pas pourquoi, je n’ai pas embarqué du tout lors de ma première écoute. Ni dans la deuxième d’ailleurs. Est-ce que je m’attendais à trop? Possible, même si j’avouais le contraire. Il faut dire que SOTS, de par son ingéniosité, a carrément bouleversé l’univers du métal lors de sa sortie il y a 19 ans. Il m’aura tout de même fallu quatre écoutes pour finalement apprécier. Pis une fois embarqué, impossible d’en démordre. At War With Reality est un retour très solide pour les suédois. Ça sonne At The Gates, sans toutefois tomber dans le panneau de vouloir reproduire absolument un autre Slaughter Of The Soul.

C’est sur la sinistre introduction intitulée El Altar Del Dios Desconocido (ou si tu préfères «ton baloney est pas frais Denise», merci Google traduction) que démarre les hostilités. Ça explose ensuite avec l’excellente Death And The Labyrinth, le premier extrait vidéo d’At War With Reality que tu connais probablement déjà. La voix criarde de Tomas Lindberg n’a rien perdu de son charme avec les années, même chose pour le reste du groupe, la forme est de mise. Mais le vrai coup de canon vient avec la pièce-titre, une toune sauvage qui nous ramène drette en 1995. Robuste. Pis il y a le batteur Adrian Erlandsson. Sans son apport musical, la musique de At The Gates serait beaucoup moins efficace. Sa frappe et ses rythmes saccadés sont toujours aussi sublimes. Juste de même, Erlandsson a déjà auditionné pour Slayer quand Paul Bostaph a quitté la barque en 2002. Kerry Burger King n’avait pas été impressionné outre mesure par sa performance, disant même dans les médias qu’il frappait comme une mauviette (“He hits everything, but he hits like a f–. This is Slayer; people expect more.”)… Cave.

Ok, revenons à nos moutons… Dans son ensemble, At War With Reality est un disque moins vicieux que Slaughter Of The Soul, cependant les mélodies que l’on y retrouve sont accrocheuses à souhait. Je te garantie que si tu vas voir At The Gates au Métropolis le 9 avril prochain, tu vas chanter les harmonies de guitares sur The Circular Ruins, une de mes préférées de l’album… Mais dans le terme mélodeath, il y a le mot «death» tsé, alors je serais bien étonné que tu surprennes ta maman en train d’écouter At War With Reality en repassant tes bobettes. Certaines chansons rentrent au poste en baptême, telles The Book of Sand (The Abomination) et Eater Of Gods, qui se veut ni plus ni moins qu’un coup de pied dans les chnolles. L’album se conclue avec l’épique The Night Eternal, une chanson plus longue que les autres et expérimentale, mais toujours avec ces mélodies de guitares hypnotisantes.

Pis j’pense que c’est ça le secret de At The Gates. Ils en ont influencé du monde depuis la sortie de Slaughter Of The Soul. On ne compte plus le nombre de formations mélodeath, métalcore (pis tous les autres styles qui se finissent par core en bout de ligne) qui ont tenté de recréer ce «son». Mais ce qui différencie ATG des autres, c’est que les gars savent comment écrire une bonne chanson, tout simplement. Et sur At War With Reality, ils le démontrent encore. Peut-être pas aussi percutant et immédiat que SOTS, on ne réinvente pas la roue ici, mais c’est un retour franchement réussi.

Cote de Steve: 8.8 coups de pied dans les chnolles sur 10

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P.S. La plupart des articles que j’écris sont conçus pendant que je cuisine, alors je te fais un cadeau à matin, ma recette d’éffiloché de porc à la At The Gates. Tu fais ça dans une mijoteuse dude. Cuisine et métal vont de pair. Slaughter Of The Pork.

Ingrédients :
1 tasse (250 ml) de ketchup
1/2 tasse (125 ml) de vinaigre de vin rouge (tu peux mettre du vinaigre de cidre, mais c’est moins métal)
1/2 tasse (125 ml) de gelée de pommes
2 c. soupe de moutarde de Dijon
2 c. soupe de mélasse
2 c. soupe de sauce Worcestershire
2 c. soupe de poudre de chili
2 c. thé de poudre d’oignon
1 c. thé de Tabasco (si tu peux trouver de la sauce DAMN, encore meilleure)
1/2 c. thé de poudre d’ail
1 rôti d’épaule de porc d’environ 1,8 kg (4 lbs)
Sel et poivre

 

Préparation :
Dans la mijoteuse, mélanger tous les ingrédients sauf le porc et le sel/poivre.

Ajouter la viande et bien l’enrober de la sauce. Saler et poivrer.
Couvrir et cuire à basse température (Low) 8 heures.
Tu m’en donneras des nouvelles…

There are 3 comments

  1. Avatar de JFPilon
    JFPilon

    Esti d’album solide. En rotation continue depuis 2 semaines…

    La recette aussi a l’air solide!
    Mmm… Pulled pork.

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