Critique : Exivious – Liminal

EXIVIOUS – Liminal
Season of Mist | 8 novembre 2013
8/10

Bienvenue au club des ex. Rien à voir avec le show super excitant (pas vraiment) du midi à RDI. On parle plutôt ici d’un cercle de musiciens qui butinent brièvement de groupe en groupe, notamment Cynic et Pestilence. Des entités musicales donnant dans le métal aussi technique que progressif, adulées au début des années 90, et dont les membres ce sont parfois croisés ou sont allés faire la démonstration de leurs prouesses au sein d’autres formations au cours de leur carrière. En fait, on pourrait quasiment parler d’un club échangiste, à bien y penser.

Mais bref, pour mieux comprendre où je veux en venir, revenons à du concret. Exivious est un quatuor fondé par le guitariste Tymon Kruidenier et le bassiste Robin Zielhorst, tous deux ex-Cynic ayant participé à l’album et la tournée Traced in the Air. Les gars sont allés chercher du renfort auprès de Michel Nienhuis (Dodecahedron) à la guitare et à la basse fretless, ainsi que chez Yuma van Eekelen (ex-Pestilence pour une très courte période) à la batterie.

On ne se racontera pas d’histoires, Liminal n’a rien de très brutal. Mais cet album mérite tout de même une mention sur le blogue, car l’effort musical livré par Exivious est digne de mention. La brutalité n’est certes pas le mot d’ordre de ce projet, et c’est au profit de la cérébralité, la sophistication et la virtuosité. En revanche, on comprend bien à l’écoute de Liminal que les accords dissonants et rythmes irréguliers ne sont pas non plus un prétexte pour péter de la broue. Heureusement, on se retrouve bien loin d’un trip de prétentieux, car il évident que cette fusion de métal et de jazz est véritablement ce qui allume ces musiciens exceptionnels. Disons qu’entre du gros death sale qui bûche et un du thrash bien crasseux, ce genre de propostion fait parfois du bien.

Si rien qu’à la lecture de noms comme Atheist, Cynic et Pestilence vos sens se trouvent déjà stimulés et que votre cortex est en ébullition juste à penser aux solos de guitares qu’on retrouve chez Meshuggah, Liminal est un album instrumental que vos oreilles voudront découvrir.