En voyant la pochette, vous allez sûrement croire que je parle encore d’un autre band de death qui sonne comme tant d’autres avec un logo illisible. Détrompez-vous…
Katalepsy est une formation russe qui fait du slam death métal. C’est quoi du slam? Bien c’est la forme de death probablement la plus bruuuuuuutale qu’il existe en ce moment. Des guitares sadiques accordées le plus bas possible agrémentées de pointes d’harmoniques ici et là, et un chanteur qui vomit ses textes incompréhensibles. Quand on pratique ce style, on ne fait pas ça pour l’argent, la démarche est purement artistique. Il est à parier que leurs ventes d’albums ne dépasseront guère celles du dernier disque d’Anik Jean. Bon ok, j’exagère un peu… En plus, j’imagine que les gars de Katalepsy n’ont certainement pas la chance de se faire vivre par un humoriste populaire en ce moment. On peut pas tout avoir dans la vie, baptême!
Deuxième parution pour ce groupe qui fait suite à Musick Brings Injuries paru en 2007. Il a coulé beaucoup de sang sous les ponts depuis ce temps et le seul membre original sur Autopsychosis est le bassiste Anatoly. Il semble que ces changements de personnel furent la bonne chose à faire pour Katalepsy puisque que cette nouvelle offrande est une véritale révélation.
N’allez cependant pas croire que ces russes ne se soucient que de faire du bruit, ils démontrent sur Autopsychosis une technicalité absolument foudroyante. Leur musique est dévastatrice certes, mais elle est aussi extrêmement complexe et structurée de manière étonnante et accrocheuse. Si vous êtes un fan de Suffocation, c’est le disque qu’il vous faut. Les multiples changements de rhythmes sont totalement imprévisibles et s’entremêlent de façon naturelle, on sent que rien n’est forcé, le travail de composition sur cette galette est impeccable. Il faut l’entendre pour le croire.
La basse assomante d’Anatoly sert d’introduction sur Lurking In The Depths, une pièce qui met la table pour ces 40 minutes de génocide musical. Evidence of Near Death (E.N.D.) suit avec une décharge de bass drums et la voix gutturale d’Igor Filimontsev, le nouveau chanteur (?) de la formation. Il va chercher des sons au plus profond de sa gorge qui sont ma foi assez saisissants. Sur la pièce The Pulse Of Somnambulist, il nous pousse un de ces grognements totalement inhumain d’une quinzaine de secondes, on a presque mal pour lui. Le pauvre a probablement perdu connaissance en studio après sa performance. N’essayez pas ça à la maison, c’est un professionnel.
Quant au batteur Evgeny Ardentis, il ne se contente pas que de déferler des blast beats juste pour que ça sonne heavy, il possède un style fluide et varié, utilisant ses cymbales de façon subtile et son jeu de pieds est d’une précision remarquable. Toutefois, la vraie force de Katalepsy réside dans la qualité de leurs compositions. Chaque riff est mémorable et le groupe manie les mélodies percutantes avec une brutalité sans merci, une qualité qui n’est pas donné à tous… Une très belle découverte. Il est à souhaiter que Autopsychosis ne se perde pas dans toute cette marée de parutions métalliques depuis le début de l’année.
Ben tiens, en attendant de le télécharger gratuitement, bande de pirates d’eau douce, vous pouvez l’écouter au complet avec le lien ci-dessous. Je vous conseillerais de porter une couche avant…
Cote de Steve: 9 pantalons plein de pisse sur 10
[…] Katalepsy – Autopsychosis. N’allez pas croire que ces russes ne se soucient que de faire du bruit, ils démontrent sur Autopsychosis une technicalité absolument foudroyante. Leur musique est dévastatrice certes, mais elle est aussi extrêmement complexe et structurée de manière étonnante et accrocheuse. Si vous êtes un fan de Suffocation, c’est le disque qu’il vous faut. Critique de l’album […]