ATOMA – Skylight
Napalm Records | 2012
8.5/10
Par où commencer? C’est qu’il y aurait beaucoup à dire au sujet de ce Skylight des nouveaux venus Atoma. Pas si nouveaux venus que ça, en fait. Atoma a jadis été le groupe doom Slumber, le temps d’un album intitulé Fallout (2004). Mais ici, le doom est complètement évacué au profit d’un post-rock/métal atmosphérique ensorcelant. Le paysage sonore des suédois se démarque par une couche d’électronique et des arrangements orchestraux évoquant le vaste univers de la science-fiction (la pochette illustre assez bien la chose d’ailleurs). Avec quelques accents «Muse-esque» sur la planante et poignante Highway, Atoma traduit davantage son univers post-acpocalyptiqe par sa densité musicale et ses ambiances cinématographiques, plutôt que par l’urgence et l’intensité. Personnellement, je me serais bien passé de la pièce Solaris, qui fait un peu trop Enigma à mon goût. Autrement, mis à part cette légère bévue et quand bien même le côté métal se fait plutôt discret, Skylight demeure un voyage spatial hypnotisant.
PANOPTICON – Kentucky
Pagan Flames | 2012
7.5/10
La démarche à elle seule mérite qu’on s’attarde à ce Kentucky de Panotpticon. Tout comme le redoutable et ô combien satisfaisant Better to Die on Your Feet… de Liberteer, Kentucky intègre son lot de bluegrass. Le banjo est ainsi mis de l’avant à plusieurs reprises sur cet ambitieux projet mené de front par un seul musicien, Austin Lunn (un autre point commun avec Liberteer). Et tandis que nous établissons des parallèles, il est intéressant de mentionner que Kentucky pose aussi un regard socio-politique. Cependant, au lieu de suggérer un pamphlet anarchique comme le fait son contemporain, Panotpticon s’attarde à la dure réalité des mineurs de sa région. Les titres Black Soot and Red Blood et Which Side Are You On? évoquent on ne peut plus clairement la vie de ces travailleurs. S’il n’opte pas pour le grindcore décapant, c’est au profit d’un black métal à la fois brut et épique. Par endroit, la qualité de production semble avoir été négligée et certaines discordances au niveau de la hauteur d’accord d’instruments peut agacer, mais essentiellement, avec une vue d’ensemble de l’oeuvre, on peut affirmer que ce disque vaut sans l’ombre d’un doute le détour.
WOLFBRIGADE – Damned
Southern Lord | 2012
7.5/10
Ayant entamé sa carrière sous le nom Wolfpack, le groupe suédois Wolfbrigade allie l’énergie du punk/hardcore à la brutalité du death métal. Sans réinventer quoi que ce soit, impossible de ne pas avoir envie de se lancer sur les murs lorsqu’on fait jouer Damned. C’est par contre à cause de son manque d’originalité que le band perd des points. En effet, vous aurez probablement l’impression d’avoir entendu ce qui compose Damned quelques fois auparavant, mais en même temps, qu’est-ce qu’on s’en fiche! Leur musique est si entraînante et dégage une fougue si contagieuse, qu’on les suit sans trop de difficultés. Avec des pièces de courtes durées (à l’exception de l’impétueuse et relativement mélodique Ride The Steel) qui égratignent en masse, Wolfbrigade arrive également avec cette sonorité bien grasse et «dans ta face», dont je ne me lasse pas. Si vous appréciez le death old school d’Asphyx et ne levez pas le nez à la tangente hardcore souvent mise de l’avant par Max Cavalera, Wolfbrigade vous prendra assurément aux tripes.
ØRKENKJØTT – Ønskediktet
Nordic Records | 2012
7/10
Ce qui frappe d’abord sur ce premier album, c’est la qualité de la production. J’adore la sonorité tight des guitares, mises de l’avant. Pas étonnant d’apprendre que la production a été supervisée par Mnemosyne, la boîte de projets musicaux appartenant à Ihsahn. Ce qui peut toutefois ressortir par la suite est l’acharnement du groupe à vouloir visiblement tirer dans toutes les directions, faisant malheureusement en sorte que l’album manque de cohésion. Il n’est pas donné à tous de varier les styles, tout en offrant une œuvre qui se tient. Avec une prédominance de rock alternatif (l’esprit de Faith No More post-Jim Martin n’est jamais bien loin), Ørkenkjøtt ne se gêne pas pour intégrer un peu de musique du monde (clin d’oeil au flamenco sur Livets Fro et percussions orientales sur Rosent fra Osten), sans négliger des moments heavy, où les longues notes de guitares soutenues grâce à un effet de délai nous font comprendre que les gars ont probablement écouter beaucoup d’Opeth dans leur vie. Cela ne fait pas d’Ønskediktet un disque dénué d’intérêt pour autant. L’album est parsemé de passages dignes d’intérêt. Sur Profeten, une fois passée la première moitié, on juterait entendre du Alice in Chains (les vocalises du chanteur sont identiques). Et cette pièce, une des meilleures du lot, se conclue néanmoins étrangement (pour ne par dire abruptement) par un segment blues rock qui semble sortit de nulle part. En résumé, ce premier effort laisse une très bonne impression au départ, mais la lune de miel s’estompe une fois l’oeuvre bien assimilée.
BLACK BREATH – Sentenced to Life
Southern Lord | 2012
8/10
Ne vous laissez pas berner par la pochette qui ramène directement à ceci ou cela. Cette image, même si malgré son look ringard des années ’80 renvoie donc à ces excellents albums, trahit dans les faits ce que camoufle véritablement ce disque. Avec Sentenced to Life, on nage dans cette zone où le thrash et le death métal côtoient l’esprit du punk… Encore? Hostie, oui! Ils ne sont pas les premiers à le faire, encore moins les derniers, mais putain, qu’est-ce qu’ils le font bien! Et tout comme Wolfbrigade, Black Breath fait usage de ce son de guitare bien gras que j’aime tant! Ainsi, les nostalgiques d’Entombed à l’époque de leur fameux Wolverine Blues (1993) ne seront pas dépaysés lorsque la pièce Home of the Grave parviendra à leurs oreilles. Les fans de The Haunted risquent également d’y trouver leur compte à plus d’une reprise. Yummy!
Premier : Planant à souhait; Magnifique à écouter quoique les images du clip… meh
2e: Pourri!
3e: Pas mal du tout, ça sonne ben!
4e:Nil
5e: Débile mental!! J’ai pris 4 kilos de muscle dans le cou!!
Black Breath c’est écoeurant. Merci pour la découverte! Le drummer est comique.
Comique tu dis? 😀
pissant – c’est l’cousin qui ramène la beer à chaque pratique