
Massacre Records | 2012
Vingt ans suivant la parution de leur premier disque (Cross the Styx), Sinister persiste et signe avec un 10e album studio. De la formation originale ne reste qu’un seul membre, Aas Kloosterwaard, qui a d’abord agit en tant que batteur et qui se satisfait dorénavant d’émettre des cris gutturaux depuis Afterburner (2006).
Je dois vous confesser qu’en ce qui me concerne, je n’ai pas suivi de manière assidue la carrière de la formation néerlandaise s’en donnant à cœur joie dans le death métal pur et dur. Je suis par contre un fan fini de leur succulent Diabolical Summoning (1993). J’ignore le comment et le pourquoi, mais cet album a eu un effet marquant sur ma personne, ce qui en fait l’un de mes disques favoris encore aujourd’hui. Je n’ai hélas jamais ressenti cette impression singulière en découvrant d’autres enregistrements de Sinister. Vous aurez donc compris que c’est toujours le cas, même après quelques écoutes de The Carnage Ending.
Heureusement, l’ensemble de l’oeuvre n’est pas à l’image de la première minute. Cette inutile introduction est, comment dire… risible! Pour en arriver à ce résultat (lignes peu inspirées, exécutées par un séquenceur aux échantillons orchestraux d’une qualité douteuse), le groupe a fait appel aux services du claviériste de Rise. J’ai peine à comprendre pourquoi Sinister a retenu cette musique. D’après moi, les gars ont décidé de conserver l’intro, histoire de ne pas blesser l’égo du claviériste. Ou peut-être s’agit-il en fait d’une gageure perdue. Ce qui saute ensuite aux oreilles, ce sont les rapprochements qu’on peut faire entre Sinister et Cannibal Corpse, notamment au niveau du rendu de la production, on ne peut plus similaire. Et tout comme le groupe américain, les gars de Sinister se contentent d’une formule qui ne sort pas des sentiers battus. The Carnage Ending demeure bien ancré dans les années 90. Bien évidemment, je ne m’attendais pas à ce que le groupe se mette à pondre une musique identique à Igorrr, mais davantage de riffs accrocheurs n’auraient certainement pas nuit.
On retrouve néanmoins quelques titres dignes de mention, tels Transylvania (City Of The Damned), Crown of Thorns et The Carnage Ending. Livré sans grande originalité mais avec suffisamment d’énergie, on peut ainsi parler de ce disque comme étant correct, sans plus.
6 / 10