Voici une critique un peu spéciale. Voyez-vous, j’ai reçu cet album il y a quelque temps et ça ne me disait rien du tout. Juste le mot « folk » dans la description m’a enlevé tout espoir de pouvoir apprécier ce groupe. Par contre, je savais que nous avions dans nos fans une fille passionnée par le folk metal. Voici donc une collaboration spéciale de Catherine Cunningham. Elle nous donne ses impressions sur cet album de THUNDERKRAFT.
Thunderkraft est un groupe ukrainien ma foi peu connu créé en 2001. Le line-up a quand même pas mal changé depuis leur création. Leur premier (et dernier) album, The Banner Of Victory, est sorti en 2005. Suite au départ du drummer, le groupe a commencé à stagner. Il est finalement revenu, mais au chant. Le groupe a aussi décidé de prendre une nouvelle tangente et d’ajouter à leur électro deathcore un côté folk; et voici Totentanz (danse macabre) un album plus mature que les précédents.
Avec une entrée à la Ensiferum avec « A time will come », je me dis enfin de quoi de bon. Une entrée en matière assez convaincante, on se dit que si le reste suit, cet album a du potentiel pour se tailler une place aux côtés des Finntroll, Ensiferum et Arkona de ce monde! Par la suite on y va de déception en déception, on commence avec de l’industriel électro puis on y ajoute de la flûte sortie de nulle part, des cuivres… rien ne se suit, rien ne semble avoir de logique… même les titres : « Where the dream flows as moisture from eyelashers ».
Le propre du folk metal ou de ce qui s’y rapproche est de nous donner des hymnes rassembleurs, des refrains qui nous restent dans la tête, ou ne serait-ce que des mélodies qui restent gravées. Première déception pour moi à ce niveau. Ici, si vous voulez de la diversité, pas de répétition ; vous allez être servis. Thunderkraft est décrit comme de l’« Industrial Folk Death Black Metal ». Imaginez tous ces styles avoir un enfant… voilà ce que ça donne. Bien des accélérations, bien des cris, peu de solos, des bouts folk par-ci par-là. À mon sens, c’est une belle cacophonie. Certes depuis leurs débuts il y a de l’amélioration. Seulement je pense qu’il faudrait mixer tous les styles dans toutes les pièces et non avoir une pièce plutôt folk death mélodique puis une pièce industrielle électro suivie d’une petite toune romantique (Death won’t separate us) à la « Stirb Nicht vor mir » de Rammstein. D’après la succession des titres, les pièces semblent avoir été positionnées afin de raconter une histoire d’apocalypse, malheureusement on a la méchante surprise d’avoir en avant-dernière piste une pièce qui pourrait servir d’intro ou outro à l’album. Je dirai pour ma part qu’à part la première pièce et la dernière de l’album, leur travail n’est pas au point. Après maintes écoutes il semble que je ne comprenne pas ce nouveau genre musical. Il semblerait qu’à l’extérieur de l’Ukraine on ait du mal également puisque le groupe a essentiellement fait des tournées dans leur pays. Pour les curieux, la sortie est prévue le 12 mars 2012 (le label parle maintenant du 12 avril).
Pour les autres je donne à cet album la note de 4.5/10 pour le bel effort de composition de la première et dernière pièce.