Un matin d’hiver de 1992, je me tapais le p’tit parc entre Bégin et St-Ambroise (contrées éloignées du Saguenay) pour aller travailler, j’étais rentré à la maison à 4 am dans un état plutôt confus, bref un matin comme tant d’autres de l’époque. Ayant besoin d’un remontant et comme le Red Bull n’existait pas encore à l’époque, je me suis souvenu qu’un de mes amis m’avait refilé une cassette d’un band dont j’avais entendu beaucoup de bien, Death. Dès l’intro de Spiritual Healing, ma Firefly s’est envolée directement vers Chicoutimi sans que je ne m’en aperçoive. Ma vie venait de changer tout à coup, de même que ma tête de moteur…
2012, soit vingt ans plus tard, Horrendous, jeune groupe de la côte est américaine, nous présente The Chills, son premier album. Directement influencé du death métal du début des années 90, je me demande comment les gars ont pu connaître et surtout si bien s’inspirer de cette période, crisse, ils ont plus de cordes sur leurs guitares que de poils au visage!!! Si vous aimez la période Scream Bloody Gore et l’album mentionné plus haut, garrochez-vous là-dessus. C’est plutôt invraisemblable de constater comment ces gars ont réussi à recréer l’atmosphère et le son de l’époque glorieuse, tout y est, mais avec la technologie d’aujourd’hui. Les solos de guitare ressemblent à ceux de Chuck Schuldiner (R.I.P.) à s’y méprendre, les refrains sont mémorables et la basse et le drum sonnent gras comme le tour de taille de Maxime Landry (comparaison assez dégueulasse, je l’admets, mais l’avez-vous vu imiter Steven Tyler dans un gala Juste Pour Rire à la télé l’autre jour? Comme le dit si bien ma blonde, ses plis sur les poignets ne donnent pas le goût de se caresser, mettons)… OK, on retourne à l’album. Pour ceux qui carburent essentiellement au tech-death, oubliez ça, ici les gars y vont avec un style « meat and potatoes », rien de très technique, mais c’est crissement efficace.
Si vous avez besoin de vous faire convaincre, écoute la pièce The Ritual. Un groove intense, une rythmique solide et surtout la voix de Damian Herring qui nous rappelle les belles années d’Autopsy. Rien de très original vous me direz, mais le résultat en vaut le détour. Les New-Yorkais nous surprennent en conclusion d’album avec une toune de 9:12, The Eye Of Madness, avec son tempo lourd et des passages un peu plus progressifs précédés d’une terrifiante introduction jouée à l’orgue. J’ai l’impression que Horrendous commence à trouver tranquillement sa propre identité sur cette dernière, ce qui laisse donc présager de belles choses pour leur prochain disque, j’ai déjà hâte. J’aurais apprécié un peu plus de personnalité sur « The Chills », mais pour une première offrande, on ne peut que saluer l’effort.
Vous pouvez présentement écouter l’album gratuitement en suivant ce lien. Gâtez-vous, il est en vente depuis le 2 janvier dernier, maudite belle façon de se faire dévisser la tête en ce début d’année, peut-être aussi une bonne manière de se remettre d’un lendemain de brosse avant la rentrée au boulot.
Cote de Steve Brutal: 8 Chuck Schuldiner sur 10

[…] j’ai beaucoup parlé de death métal à la sauce old-school (Vore, Horrendous, etc…) et Decaying n’échappe pas à la règle, leur musique ne réinvente toujours pas […]
[…] critique-de-the-chills-horrendous […]