Critique de Gravehammer – VORE

Quand j’ai vu la pochette du nouvel album de Vore, Gravehammer, j’étais certain que Seb m’avait envoyé une nouveauté de Manowar. Pour me mettre dans l’ambiance, je me suis dessiné une moustache et un six-pack sur la bedaine, j’étais prêt à souffrir. Heureusement ici, on n’a pas affaire à du gros métal plate pompeux, mais bien du bon vieux death métal à la sauce « old-school » brutal à souhait.

Le trio de l’Arkansas, qui existe depuis déjà 17 ans, en a mis du temps pour sortir ce disque, le dernier, Maleficus, remontant à 2005. Rien n’a changé dans leur style cependant et les fans de vieux Bolt Thrower seront ravis. Vore privilégie la qualité de la musique au détriment de la vitesse. N’allez pas croire cependant qu’ils sont des musiciens ordinaires pour autant, la pièce Progeny of the leviathans démontre une technique impeccable avec son côté un peu plus progressif.

Les « double bass-drums » sont omniprésents dans toutes les chansons, quelques « blasts-beats » ici et là, mais le carnage reste toujours dans un rythme mid-tempo qui nécessite 3 ou 4 écoutes afin de vraiment apprécier. Et que dire de la voix du chanteur Page Townsley, je ne sais pas d’où ça sort, mais le gars doit avoir des roches au lieu de cordes vocales, j’adore. Même si le groupe est indépendant et s’autofinance, la réalisation est de très bonne qualité, mis à part la cymbale « chinoise » du batteur qui sonne comme un boîtier d’ordinateur vide.

Gravehammer ne fera pas de Vore le plus grand groupe de death métal sur la planète, mais il reste que c’est un enregistrement solide que je recommande aux amateurs de la vieille école. Bon, maintenant je vais pouvoir aller « shiner » ma bedaine au Brasso…

Cote de Steve: 7.5/10

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