Et je ne dis pas ça parce que c’est mauvais, au contraire. Mais en terme de tristesse, c’est un peu comme le Dehors Novembre (Les Colocs) du métal. Je t’aime bien comme lecteur tsé. Je ne voudrais pas te perdre. Alors si tu «feel» motton en ce mois de novembre, abstiens-toi. Je pliais des bobettes hier après-midi en écoutant l’album et je me suis surpris à verser une larme… D’accord, j’en parle à mon psy, c’est juré. Pour les autres plus pimpants qui apprécient le côté sombre de l’hiver québécois, cette nouvelle galette de Ghost Brigade risque de te satisfaire…
Je vais te jeter par terre avec ma perspicacité dude, car en effet, IV: One With The Storm est le quatrième album de Ghost Brigade. Pas cave le gars. Mea Culpa, je ne suivais pas la carrière de ces finlandais jusqu’à tout récemment, donc je suis plus ou moins familier avec le reste de leur discographie. Pour te situer au niveau musical, pense à un mélange de Opeth, Katatonia et Anathema et ça te donne une idée de ce qu’est Ghost Brigade. Toutefois les gars possèdent un son qui leur est propre. Même si les influences des groupes susmentionnés sont indéniables, il est difficile de catégoriser la musique de la brigade fantôme.
Ça, c’est la chanson d’ouverture sur IV: One With The Storm. Doom métal? Un peu. Death métal? Parfois, mais le tout demeure extrêmement mélodique. La plupart des tounes sont longues et planantes, donc on retrouve quelques éléments de prog ici et là. Une légère touche de black métal aussi. Malgré certains passages robustes, Ghost Brigade joue énormément sur ta corde sensible. Plus mélancolique que ça, tu te ramasses dans le train de Josélito… Tu vas en passer des boites de Kleenex. Les claviers envoûtants de Joni Vanhanen y sont d’ailleurs pour quelque chose.
C’est ma préférée celle-là. Une longue pièce avec des moments sombres mais jamais redondants. Et tu as probablement remarqué, mais la voix douce de Manne Ikonen rappelle les belles années d’Alice In Chains et du défunt Layne Staley. Un autre groupe hop la joie ça. Mais attention, Ikonen se fâche aussi parfois. Sa voix agressive nous confirme que Ghost Brigade est à la base un groupe métal. Surtout sur les chansons Stones And Pillars et The Knive. Non, cette dernière n’est pas une reprise de Genesis si tu te poses la question.
J’encense ce disque depuis tout à l’heure, c’est vrai, mais il y a un mais… IV: One With The Storm est un peu trop long à mon goût. Tsé, 67 minutes à se faire arracher le cœur, ça peut devenir difficile. À mon humble avis, 50 minutes auraient été bien suffisantes pour se rassasier. Mais en même temps, je ne pourrais pas mettre le doigt sur quelles chansons je retirerais du lot. Elles sont toutes pas mal solides honnêtement. J’sais pas, personnellement je me serais peut-être gardé du matériel pour un éventuel EP. C’est pour ça que je ne donne pas un 9.5/10. Je suis probablement juste un vieux chiâleux… Ou peut-être suis-je atteint du fameux syndrome du gars downloadeux de MP3 qui n’écoute plus d’albums au complet??? En v’là une autre pour mon psy. Qu’importe, ce quatrième disque de Ghost Brigade est d’une qualité remarquable.
Cote de Steve: 8.5 bobettes pleines de larmes sur 10
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P.S. Je n’ai pas mis de recette avec cet article comme la dernière fois, je ne trouvais rien qui se faisait à base d’arsenic et j’avais caché mes couteaux.
Boulevard Brutal 
