Enfant, j’étais un véritable rat de magasins de disques. Je passais des heures à scruter les vinyles chez Kébec-Disque et Polyson à la recherche de ce qui allait faire damner tout le monde dans la maison familiale. Comme l’internet n’existait pas à l’âge de pierres, c’était souvent la beauté de la pochette qui déterminait sur quoi j’allais passer ma paie de camelot pour le Progrès-Dimanche. J’ai fait de belles découvertes et d’autres moins bonnes, évidemment. La musique avait encore son côté mythique à cette époque là.
Bref, c’est la pochette du nouveau The Modern Age Slavery, une formation italienne, qui a piqué ma curiosité. Avec un dessin aussi bad ass, je me disais que c’était presque impossible que ce soit mauvais. Alors, est-ce que Requiem For Us All est à la hauteur de sa présentation? Fuckin’ right. Ce deuxième album du groupe est aussi dévastateur qu’un cocktail molotov lancé dans une vitrine d’un p’tit café italien de Montréal. L’Italie prouve depuis quelques années déjà avec des groupes comme Fleshgod Apocalypse ou encore Hour of Penance que le métal est bien vivant là-bas, et The Modern Age Slavery le confirme une fois de plus.
N’allez surtout pas croire que Requiem For Us All est un album deathcore, loin de là. On peut entendre des breakdowns de temps en temps, mais ils sont si intenses et bien exécutés qu’ils ont tout à fait leur place dans cette tornade death/thrash. The Modern Age Slavery est le parfait exemple de ce que devrait être le métal extrême moderne, soit des chansons très techniques avec des mélodies pour tenir son auditeur en haleine. Si vous êtes un amateur de death traditionnel qui a tendance à cracher sur la nouvelle vague, ce disque pourrait vous redonner espoir en la jeunesse. Et c’est heavy mon Giuseppe. Le genre de disque qui va transformer les beaux cocos de Pâques que ta marraine t’as donné en piments calabrais.
Requiem For Us All débute en lion avec la pièce-titre et le son qui s’en dégage en dit long sur le reste de l’album. Le batteur Stefano Brognoli livre un master class en matière de vitesse et d’agressivité tandis que les grognements de Giovanni Berselli sont puissants comme l’était le regretté lutteur Dino Bravo au bench press. Je mentionnais Fleshgod Apocalypse plus tôt, bien le chanteur/guitariste de la formation Tommaso Riccardi est invité sur l’étourdissante The Silent Death of Cain, écoutez-ça…
Malade, hein? Pas encore convaincu? Écoutez celle-là asteure:
Il n’y a pas de chansons que je préfère en particulier, Requiem For Us All est un disque qui se savoure dans son entièreté. The Modern Age Slavery nous réserve une surprise en conclusion d’album avec une reprise totalement démente de Arise de Sepultura. L’essence de la pièce est toujours présent, toutefois le groupe y met sa touche personnelle et parvient à rendre ce classique encore plus intense si cela est possible. Nul doute, ce disque a déjà sa place réservée dans mon top 10 de 2013.
Cote de Steve: 9 Frank Cotroni sur 10

[…] Ce deuxième album du groupe est aussi dévastateur qu’un cocktail molotov lancé dans une vitrine d’un p’tit café italien de Montréal. L’Italie prouve depuis quelques années déjà avec des groupes comme Fleshgod Apocalypse ou encore Hour of Penance que le métal est bien vivant là-bas, et The Modern Age Slavery le confirme une fois de plus. Critique de l’album […]