Critique de Fleshcraft – Corpus Mortale

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En entendant les premières notes de Fleshcraft, j’ai tout de suite pensé à Seb Brutal. Je commence à connaître pas mal ses goûts musicaux, le gars aime son death métal «meat and potatoes» et ce nouvel album de Corpus Mortale semble lui plaire énormément. Comme il le dit si bien, c’est fiable. Fleshcraft est le troisième album officiel de ce groupe danois. Je dis officiel, car en fait il y en a quatre, mais apparemment leur premier disque était tellement pourri que la formation a décidé de ne jamais le sortir. Corpus Mortale existe pourtant depuis 1993, donc on peut croire que le groupe préconise davantage la qualité que la quantité.

Dès l’intro de Weakest Of The Weak, la puissance de la section rhythmique est dévastatrice. La symbiose entre les bass drums de Rasmus et la basse de Martin est jouissive. Ce qui est surprenant de constater, c’est que Corpus Mortale est un trio, cependant le groupe dégage un son puissant digne d’une armée. Et sur Fleshcraft, le groove est roi. Pas besoin d’enfiler 10 000 riffs un après l’autre à 400 bpm pour être efficace. La recette du groupe est simple, des riffs solides joués avec précision et intensité jusqu’à temps que ton nez saigne du nez. Pour mieux comprendre, écoute ça.

La ligne de basse sur la pièce Crafted in Flesh est mémorable, elle s’imprègne dans ta tête et n’en ressort pas. C’est d’ailleurs ce son de basse sadique qui s’avère l’élément déclencheur sur chaque pièce. L’avantage de fonctionner à trois musiciens est que la chimie se crée beaucoup plus facilement et cette dite chimie est palpable tout au long de ce magnifique Fleshcraft. Corpus Mortale ne se vante pas de réinventer quoi que ce soit, l’influence de Hatesphere est évidente, mais tous les éléments d’un bon disque death métal y sont pour divertir tes oreilles en manque de brutalité. Certains passages sur ce disque me rappelle aussi Blessed Are The Sick de Morbid Angel dans son agressivité et son approche directe.

Et comme tout album de death qui se respecte, les textes sont évidemment teintés de romantisme, particulièrement sur Seize The Moment Of Murder et A Murderous Creed. Vous voyez le genre. La réalisation de Jacob Olsen est parfaite pour le style. Le son de chaque instrument est riche et bien défini (on entend les coups de pics sur les cordes des guitares!) et même si la musique de Corpus Mortale demeure assez simple, on découvre toujours quelque chose de nouveau à chaque écoute.

Je suis un critique, alors j’essaie tant bien que mal à trouver un point négatif à ce disque, mais je n’en vois pas. J’ai adoré tout de suite à la première écoute et je m’en lasse difficilement. Fleshcraft est un album brutal, honnête et sans compromis. Ça te prend ça chef. Un disque parfait à écouter pendant que Beyoncé fait du lipsync à la mi-temps du Superbowl. Tu peux te le commander en format numérique ici.

Cote de Steve: 9 nez qui saignent du nez sur 10.

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