Critique de May The Hand That… – Nolentia

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C’est en préparant une recette de goulash tirée du livre de cuisine à la mijoteuse du beau Bicardo que je me suis tapé la deuxième galette du trio grindcore français Nolentia, May the Hand that Holds the Match that Will Set This World on Fire Be Blessed Above All. Putain, quel titre, j’ai déjà la plotte à terre comme Jean Charest. Honnêtement, je n’ai jamais coupé des cubes de bœuf avec autant d’agressivité, je suis resté bougrement baba à l’écoute de ce disque!!! Ces garçons bouchers sont complètement marteaux!!! Comme je me casse la nénette en tabernacle depuis quelques semaines, cet album tombe à pic, il libère indéfectiblement quelques tensions…

Crisse, c’est assez les expressions françaises de gras du bide à la con, vous comprendrez que cette formation de Toulouse est une foutue belle découverte cette semaine. Et Nolentia ne se contente pas que de faire du bruit à cent mille à l’heure, leurs compositions sont riches et mélangent diverses influences. Vous souvenez-vous du premier album de Brutal Truth intitulé Extreme Conditions Demand Extreme Responses? C’est dans le genre. Les français respectent la tradition grindcore avec des chansons courtes (17 au total sur une durée de 29:40) mais ils enrobent leur carnage avec du sludge, du punk et du death métal, ce qui rend May The Hand That… vraiment divertissant.

À prime abord, c’est le duel de voix entre le guitariste Ghis et le bassiste Raf qui détonne. Ghis utilise un ton plus traditionnel à la Barney Greenway, mais c’est Raf avec ses cris stridents que le crisse (imaginez un Louis de Funès plogué sur le 220 criant à tue-tête) qui vole la vedette. Je n’avais encore rien lu ou entendu sur Nolentia avant l’écoute de May The Hand That… et j’étais persuadé que c’était une fille qui vociférait de la sorte. Comment fait-il pour gueuler comme ça? Va falloir que je lui demande. Néanmoins, le résultat est extrêmement efficace et déstabilisant, j’adore. Il n’y a pas seulement sa voix qui est intéressante, le son sadique de sa basse rappelle étrangement celui de Dan Lilker (Brutal Truth, Nuclear Assault et à peu près 72 000 autres bands) mais en plus défini.

Nolentia met la table avec la furieuse The Boiling Frog Principle, pièce où l’excellent batteur Vince donne une méchante volée à son pauvre kit. Ça va vite et c’est bruyant en osti. T’as même pas le temps de prendre un respir que A Lament For The Roadkill et Broken Toys te sautent à la gorge. Avant de finir à moitié mort comme le gros Johnny Hallyday en concert après sa première chanson, Nolentia ralentit la cadence avec des rhythmes lourds et sludge sur les chansons (?) Too Far Gone et More To Fear. Vince prouve alors que son jeu à la batterie ne se limite pas qu’à la vitesse brute, le gars possède aussi un excellent sens du groove, particulièrement sur la pesante Et In Acedia Ego. Du solide. Des exemples comme ça, il y en a plein. Tu peux d’ailleurs écouter l’album drette icitte!!!

Tu veux impressionner ta bande de guignols avec un groupe que personne ne connait? Vas-y avec ça. Tu devras être patient toutefois, la sortie n’est prévue que pour le 4 février.

Cote de Steve: 8.5 «Grindcardo» sur 10

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